A écouter les voyageurs rencontrés jusqu’ici, le Cambodge est le pays de tous les maux: corruption, arnaques, attitude antipathique de ses habitants, et chaleur étouffante.
Ils avaient raison sur un point: il fait chaud, au Cambodge. Sans doute avaient-ils également raison lorsqu’ils affirmaient que les autorités du pays sont corrompues (ou en tout cas corruptibles). Armés de patience, nous avons cependant réussi à pénétrer sur le territoire sans graisser la patte des gardes frontière.
Pour le reste (arnaque et sentiments antipathiques), nous avons sincèrement l’impression qu’il y a erreur. Les Cambodgiens que nous avons rencontrés sont tout simplement adorables: entre les coups de main spontanés (pour réparer un vélo ou porter un sac), le stop (qui fonctionne particulièrement bien au Cambodge) et le partage désintéressé de nourriture ou de boisson, nous n’avons pas trouvé une seule trace d’antipathie chez nos hôtes. Que du contraire.
Tout a commencé à Stung Treng, où nous avons passé notre première nuit afin de préparer notre itinéraire au Cambodge. Nos oreilles ont commencé à bourdonner de « hello » lancés par les enfants qui croisaient notre route.
Ce bourdonnement a continué à Ban Lung, notre seconde destination, à l’est du Cambodge. En route pour le lac volcanique de Yeak Leom (vers 11h du matin, sous une chaleur étouffante), nous avons été interpellés par une famille cambodgienne qui nous a offert de la pastèque afin de nous désaltérer. Un groupe de moines et de civils nous a ensuite rejoint au lac. Ils souhaitaient visiblement entrer en contact avec nous… par la photo et par le rire. Les plongeons et autres sauts sont, heureusement, universels.
A peine rentrés à Ban Lung, nous avons été conviés à une fête organisée par la province dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme. Un cambodgien souriant nous a glissé une bière dans une main, et un bol de nouilles dans l’autre. Moins de trente minutes plus tard, nous étions tous sur la pistes. Au menu: des chorégraphies cambodgiennes (basées principalement sur le mouvement des mains – le reste de la danse étant très lent). En fin de soirée (lire: 20h30), nos hôtes nous ont carrément hissé sur le podium. Les photos prises ce soir-là sont collectors.
Encouragés par l’attitude particulièrement positive des cambodgiens, nous décidons de parcourir le pays en stop. Élodie et Guilhem (que nous croisons et recroisons sans cesse depuis le Laos), nous avertissent qu’il est un peu téméraire de vouloir rejoindre notre prochaine destination, éloignée de plus de 250 km, en stop. Et pourtant… nous les quittons, levons le pouce et… la magie opère. Une voiture, un tracteur et deux camions plus tard, nous sommes à Kratie (en un peu plus de 5h, le temps que prend le bus régulier pour faire cette liaison).
En chemin, nous faisons de belles découvertes: des maison de paris animées, des épouvantails devant les habitation pour chasser les mauvais esprits et les conducteurs… amusés par notre démarche.
A Kratie, nous retrouvons notre petite bande, qui a parcouru le même chemin que nous en un peu moins de 5h, mais en bus. C’est certain: nous n’abandonnerons pas notre mode de déplacement.
Bonjour les jeunes,
J’ai une amie qui se rendra au Cambodge en juin….et qui va vous lire avec beaucoup d’intérêt…
PS : vous êtes les meilleurs pour vos déplacements….
Bisous
c’est la maman qui parle :). bonne route les jeunes. tjs pareil à vous-mêmes. 🙂