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Le Cambodge en quelques mots

Vous ne savez pas comment choisir votre itinéraire au Cambodge? Combien coûte la vie dans le pays ? Quel budget prévoir ? Quels sont les musts ? Nous avons tenté de résumer ici de façon concise notre expérience d’un mois dans ce pays .

Ce que nous avons adoré:

  • L’accueil chaleureux et l’attitude positive des cambodgiens (contrairement à ce qui nous avait été annoncé)
  • Le côté français qu’a conservé le Cambodge qui nous fait nous sentir à la maison, surtout sur le pan culinaire
  • Angkor, évidemment, mais aussi les autres temples oubliés (Phnom Chisor et le Wat Nokor)
  • Les nombreuses possibilités de s’informer sur l’histoire récente du Cambodge (S21, Killing fields, killing caves…)
  • La fraicheur du Mekong, et de la mer, au sud du pays

Ce qui nous a moins plu:

  • la chaleur écrasante en ce mois de mars
  • les négociations incessantes pour tout: transports, nourriture, boissons, logement…
  • les bus surpeuplés traditionnellement en retard (d’après notre unique expérience et –surtout- d’après les retours que nous en avons eus)

Budget

Notre budget total pour 21 jours au Cambodge a été de 300 euros par personne.
Le cout de la vie se décline comme suit:

Logement: 5 à 7 USD pour une chambre double, avec ventilateur et salle-de-bain

Nourriture et boissons:
– grande bouteille d’eau: 2.000 Riels (0,5 USD)
– petite bouteille d’eau: 500 Riels (ce format est donc plus avantageux financièrement)
– soda (33cl): 2.000 Riels (0,5 USD)
– bière (cannette de 33cl): 2.000 Riels (0,5 USD)
– bol de riz: 1.000 Riels (0,25 USD)
– Repas complet dans la rue: 3.000 à 5.000 Riels (0,75 à 1,25 USD)

Transports:
– location de vélo (par jour): 1 USD
– location de scooter (par jour): 5 USD
– pour le reste, nous nous sommes débrouillés en stop!

 

Lever le pouce au Cambodge

Est-ce possible de faire du stop au Cambodge ? Certains vous répondront que personne ne s’arrête, d’autres vous diront que, quand les conducteurs s’arrêtent, ils vous demandent de l’argent. Nous sommes résolument plus optimistes : cela fonctionne, à force de persévérance !
Voici notre retour d’expérience d’un mois au Cambodge, que nous avons parcouru presque exclusivement en auto-stop.

0. Reconnaitre les véhicules

Tout d’abord, avant de commencer à faire du stop, il est utile de connaitre les différents véhicules que vous rencontrerez sur les routes, et qui pourraient vous embarquer à leur bord.

  • Cars longues distances : ne s’arrêtent à priori pas
  • Bus « locaux » : ils s’arrêtent souvent pour vous proposer un trajet contre rémunération. Il est intéressant de connaitre au préalable les prix pratiqués afin d’avoir une idée de ce que vous devriez payer dans le cas où vous vous retrouveriez bloqués dans la cambrousse
  • Taxis de ville : ils sont faciles à repérer ; il y a un sigle taxi sur leur toit
  • Taxis « longue distance » : alors, là, il faut s’accrocher. Comment distinguer une voiture classique d’un taxi de ce type ? Votre flair vous permettra de les détecter, mais il y a quelques trucs qui ne trompent pas. On les reconnaît souvent par le type de voiture : dans les 90 pc des cas, il s’agit de Toyota Camry. Ils n’hésitent pas à embarquer 5 personnes sur la banquette arrière et 4 personnes à l’avant dont deux sur le siège du conducteur… Ceux qui sont « en règle » disposent d’une pancarte sur le pare-brise qui leur donne le droit d’exercer le métier. D’autres n’en ont pas. Bref, ce n’est pas tout à fait limpide ! Une chose est certaine: demandez la confirmation de votre analyse (taxi, ou pas), avant d’embarquer.
  • Les camions et voitures privées : c’est ceux-là qui nous intéressent. Les premiers sont lents, mais se sont régulièrement arrêtés à notre hauteur pour nous prendre en charge. Les secondes ne s’arrêtent que très exceptionnellement. Enfin, les voitures ayant le signe ‘ONG’ apposé sur la plaque d’immatriculation tracent tranquillement leur chemin sans un regard pour les auto-stoppeurs.
  • Divers : il y a bien d’autres choses sur les routes… De nombreux tracteurs artisanaux, tuk-tuk de toutes sortes… On ne détaille pas tout et on vous laisse quelques surprises 🙂

1. Quel signe utiliser ?

Nous l’avions déjà expérimenté au Myanmar, en Thaïlande et au Laos : le signe pour faire du stop n’est pas universel. Le concept même de « stop » ne semble pas très connu au Cambodge. Ce qui peut mener à quelques situations assez désespérantes !

Ainsi, il faut adapter sa technique. La nôtre a été la suivante :

  • Sarah est devant moi à environ 10 mètres et lève son index vers le haut. Il s’agit du signe pour demander à un taxi ou à un bus de s’arrêter. Elle ne fait pas le signe quand ces transports passent.
  • Moi, derrière, je fais le signe traditionnel du stop (le pouce vers l’extérieur)
  • Parfois, quand il s’agit de pick-up, nous leur faisons un signe particulier, en montrant l’arrière de leur voiture et en effectuant une espèce de U inversé avec l’index pour leur signifier que l’on souhaite embarquer à l’arrière. Aussi étrange que cela puisse paraitre, nous avons remarqué que nous rencontrions plus de succès lorsque l’on effectuait ce signe. Peut-être ne voulaient-ils pas que l’on embarque dans leur habitacle mais ne voyaient pas d’objection à ce que l’on monte à l’arrière…
  • Quand on était vraiment désespérés, on faisait bonjour de la main (toujours accompagné d’un grand sourire) en indiquant la direction de la route… Parfois le conducteur nous faisait « non » de la tête, ce qui signifie qu’il avait au moins compris ce qu’on lui demandait.
  • Nous avons testé les panneaux sur lesquels nous écrivions notre prochaine destination: à proscrire ! L’alternative: toujours se placer sur la route principale, unidirectionnelle, pour qu’il n’y ait pas d’incompréhension… Quand on utilise un panneau, il semble que le conducteur ne s’arrête que si il se rend effectivement à votre point d’arrivée. L’idée de vouloir faire 10 fois 10 km, plutôt que 100 km en une traite, est très étrange pour la plupart des Cambodgiens.

2. Où faire du stop ?

Nous avons suivi ces tronçons :

  • Frontière laotienne jusque Strung Streng : Il n’y a presque aucun véhicule après le passage de la frontière et la route est dans un état épouvantable. Nous avons eu de la chance mais nous ne conseillons pas de réitérer l’expérience. Le mieux est peut-être d’arriver en stop jusque la frontière, la passer, et négocier avec un des nombreux bus qui fait la liaison Laos-Cambodge pour les touristes.
  • Ban Lun à Strung Streng : très difficile mais nous y sommes arrivés. Route OK mais c’est la campagne.
  • Strung Streng à Kratie : route épouvantable mais circulation suffisante.
  • Kratie à Phnom Penh : la route s’améliore enfin et la circulation est suffisante. Après Kratie, ne pas suivre l’autoroute, pour prendre le ‘raccourci’ qui fonctionne.
  • Phnom Penh à Kampot : OK une fois sortis de la capitale
  • Kampot à Takeo : OK
  • Takeo à Phnom Chisor : route en reconstruction, stop difficile, il n’y a presque que des taxis. De l’autoroute jusque Phnom Chisor, difficile de faire autrement que de monter sur un des moto-taxi… Ce n’est pas très cher ! Le chemin retour du temple jusque l’autoroute est faisable en stop.
  • Phnom Chisor à Phnom Penh (en passant par les killing fields) : faisable mais, à partir des killing fields, ne comptez pas trop sur le stop, c’est le domaine des tuk-tuk. En outre, il est difficile de faire du stop à proximité de la capitale
  • Phnom Penh à Battambang : incroyablement difficile ! Il y a pourtant du trafic mais personne ne s’arrête. Nous avons mis 7 heures pour faire la moitié du parcours. Nous avons capitulé pour la deuxième moitié en acceptant l’offre d’un bus.
  • Battambang – Siem Reap : idem, on a capitulé… Les bus peuvent se négocier à 4 dollars !
  • Siem Reap jusque la frontière Thaïlandaise : on l’a fait, mais même souci que les deux tronçons précédents.

Vous l’aurez compris, le stop dans la partie Ouest du pays n’est vraiment pas évident, mais le reste du territoire semble plutôt propice !

3. Contre rémunération ?

Le principe même du stop est censé proscrire complètement une rémunération pour le lift. Certains penseront également que donner de l’argent incitera les cambodgiens à exiger de l’argent des prochains auto-stoppeurs. D’autres, à l’opposé, pourront se dire que donner un peu d’argent dans un pays si pauvre ne ruinera pas votre budget et est une question de bon sens…
Nous n’avons pas la réponse universelle mais voici ce que nous avons suivi comme principe :

    • S’il n’est pas clair que le chauffeur considère cela comme un service : toujours demander le prix / refuser si vous ne souhaitez rien payer
    • La plupart des locaux vous considèreront comme leurs ‘invités’ dans leur pays. Ainsi, ils ne se contenteront pas de vous permettre de faire un bout de chemin avec eux : ils vous achèteront probablement des boissons ou de la nourriture en refusant catégoriquement que vous ne payez. Dans ce cas, l’échange est merveilleux mais tenons à l’esprit que certains de ces gens ne disposent que de peu de moyens. Leur donner un ‘pourboire’ à la fin qui inclus au minimum le coût de ce qu’ils vous auront offert nous parait être du bon sens ! En cas de refus, proposez de leur offrir un verre, un café… Insistez !
  • Si à la fin du trajet, les conducteurs nous demandaient une rémunération, nous leur expliquions que nous ne leur avons pas fait faire de détour et que nous n’avons pas engendré de surcoût. Une fois, une personne nous a demandé de l’argent pour manger. Nous avons donné l’équivalent d’un repas, ce qui n’a pas semblé le contenter. Comme partout, le touriste blanc est vu par certains comme un gros sac rempli de dollars.
  • Si vous embarquez sur une moto ou un quelconque engin léger, cela parait évident que vous engendrez une surconsommation d’essence. Mettez vous bien d’accord sur les intentions et attentes des uns et des autres avant toute chose !

4. Conclusion

Comme vous avez pu le lire, il nous semble bien faisable de faire du stop au Cambodge. Il faut parfois s’armer de patience et affuter ses réflexes et connaissances du milieu. Dans tous les cas, ce sera une expérience inoubliable et nous le conseillons à tout un chacun.

Concernant la question de faire de l’auto-stop seul en tant que fille, nous sommes par contre un peu plus dubitatif. Respectez les règles élémentaires de sécurité. Du stop à deux dont au moins un mec, ça parait plus safe !
La communication, que la langue soit un problème ou non, est le facteur essentiel à la réussite. Soyez optimistes, ça se voit et cela augmentera vos chances de succès. Rayonnez ! Si vous êtes de mauvais poil, prenez le bus.
Dernier petit conseil : n’attendez pas à un endroit précis. Au Cambodge, tout endroit est bon pour qu’une voiture s’arrête. En marchant, vous augmentez vos chances de succès car vous croiserez de nouveaux embranchements et ferez plus de rencontres.

BONNE ROUTE !!!

Le Laos en quelques mots

Vous ne savez pas comment choisir votre itinéraire au Laos ? Combien coûte la vie dans le pays ? Quel budget prévoir ? Quels sont les musts ? Nous avons tenté de résumer ici de façon concise notre expérience d’un mois dans ce pays . N’hésitez pas à consulter en outre nos articles sur le Laos.

Ce que nous avons adoré:

  • les paysages et la fraîcheur du nord du Laos
  • Muang Ngoy et ses villages perdus dans les montagnes
  • le plateau des Bolovens et ses cascades
  • le Théâtre d’Ombres à Champasak, qui met en avant l’art musical et cinématographique laotien
  • la liberté que procure la moto dans ce pays quadrillé par les bus touristiques

Ce qui nous a moins plu:

  • la communication difficile avec les laotiens
  • la malhonnêteté et la corruption, qui règnent principalement à la frontière
  • le décalage impressionnant entre les prix locaux et les prix touristiques, qui rend tout achat sujet à négociation

Budget

Notre budget total pour 30 jours au Laos a été de 450 euros par personne.
Le coût de la vie se décline comme suit:

Logement: 50.000 à 70.000 Kips pour une chambre double, avec ventilateur et salle-de-bain.

Nourriture et boissons:
– grande bouteille d’eau: 5.000 Kips
– soda (33cl): 5.000 Kips
– bière (Lao Beer, 75cl): 10.000 Kips
– bol de riz: 5.000 Kips
– repas complet dans la rue: 10.000 à 15.000 Kips

Transports:
– Achat d’une moto type « Honda win »: 250 à 350 USD (facile à revendre pour un prix équivalent)
– Stop: éfficace et gratuit!

Le centre et le sud du Laos à moto

Le centre et le sud du Laos sont ponctués de deux boucles. La première se déploie autour de Thakhek, alors que la seconde, mieux connue sous la dénomination du « plateau des bolovens », se situe au niveau de Pakse.

Entre ces deux villes, plusieurs itinéraires sont envisageables. Notre favori: suivre le cours du Mékong, particulièrement entre Thakhek et Savannakhet. Cette dernière, au bord de l’eau, mérite qu’on s’y arrête pour la nuit (et plus, si affinités).

Le loop du centre

Si vous n’êtes pas l’heureux propriétaire d’une moto, il est possible de louer des scooters en tout genre à Thakhek afin de parcourir la boucle du centre.
Plusieurs arrêts sont indispensables sur la route:

  • Le point de vue sur la « limestone forest », juste après le village de Khoun Ngeun
  • La grotte de Kong Lor et son village, où il est possible de passer la nuit
  • le barrage de Nam Theun, qui est à l’origine de curieux paysages (arbres morts les pieds dans l’eau et rapides). La guesthouse et restaurant Sabaidee, au village de Thalang, est une agréable halte
  • Le village de Mahaxai Kuo, un peu excentré, et d’autant plus charmant
  • Le chemin, les lacs et les grottes perdues autour de Tham Pha Fa (ces grottes ne sont pas mentionnées sur les plans, osez vous perdre dans le coin!)
  • La route entre Gnommalath et Thakhek, enclavée entre deux ensembles de collines

Thakhek ne nous a, par contr,e pas transcendés. Y passer une nuit, pour des raisons pratiques, est amplement suffisant.

Le loop du sud – le plateau des Bolovens

Deux circuits sont proposés sur le plateau: un circuit « court », de minimum deux jours, et un circuit « long », de minimum trois jours. Les deux circuits permettent d’admirer les deux spécialités du plateau: les chutes d’eau et les plantations de café et de thé.
Le choix entre l’un et l’autre se fera en fonction des contraintes de votre agenda. Sachez toutefois que « la plus jolie cascade » se trouverait sur le grand tour, à Tayicsua.

Pour plus d’informations sur la boucle en elle-même, nous vous renvoyons vers ce site internet, très complet.
Vous pouvez également rendre visite à « Yves le belge » et « Miss Noy » à Pakse, qui louent des scooters et des motos, et qui connaissent parfaitement le plateau.

Champasak

Plus au sud de Pakse, ne manquez pas Champasak. Un arrêt dans cette petite ville est recommandé pour deux raisons: la visite du Wat Pu (le pendant d’Angkor Wat au Cambodge), et l’association du Théâtre d’Ombres (représentations les mardi et vendredi du conte « Phralak-Phralam » et les mercredi et samedi du film « Chang »). Nous avons assisté à la projection du film muet Chang, dont la bande-son était jouée en direct par douze musiciens laotiens, avec leurs instruments traditionnels. Il s’agit d’une occasion unique de participer à une activité culturelle laotienne. Un pur bonheur.

Les 4000 îles

Aux portes du Cambodge, le Mékong découpe les terres en centaines d’îles.
Les favorites des touristes sont Don Det et Don Kon. Elles ne sont accessibles qu’en bateau, et sont soumises au paiement d’un droit d’entrée. Don Khong, plus du nord, est accessible par un pont nouvellement construit. Cette dernière île, plus grande, est boudée des touristes en raison de son inactivité (touristique). Il est toutefois possible de louer un vélo et de visiter les villages environnants, dont la vie est rythmée par le fleuve. Les jolies découvertes sont au bout de votre roue.
Globalement, ces îles sont avant-tout un endroit idéal pour se « chiller ». Les hyper-actifs peuvent passer leur chemin (où se contenter d’y passer une nuit).

Le nord du Laos à moto

Les deux meilleurs endroits pour acheter une moto au Laos sont sans doute Luang Prabang et Vientiane (bien qu’il soit également possible d’en trouver au sud, à Pakse).

L’intérêt de la moto est avant tout de pouvoir emprunter des routes moins fréquentées, et de s’arrêter dans des villages plus reculés. Nous avons particulièrement apprécié:

  • la route (escarpée) entre Luang Prabang et Nong Khiaw, via Pak Xeng (village très accueillant)
  • (un motard nous a décrit la route entre Nong Khiaw et Muang Ngoi comme une des plus belles qu’il ait eu l’occasion de parcourir dans le Nord Laos. Nous n’avons pas pu l’expérimenter mais relayons l’information)
  • la route entre Vieng Thong et le site Lima S38 (site militaire américain complètement démantelé par le village voisin, Nakoud – les matériaux militaires ont été utilisés dans la construction des maisons et autres bâtiments. Une absorption originale qui vaut le détour)
  • la route montagneuse autour de Vieng Thong en général, qui traverse la réserve naturelle de Nam Et
  • les sites oubliés autour de Phonsavan: la grotte de Piew (ou les combattants laotiens se sont réfugiés durant les bombardements américains) et les champs dévastés par les cratères d’obus (la province de Phonsavan est la plus bombardée du Laos – plusieurs associations ayant leur siège à Phonsavan fournissent de nombreuses explications à ce sujet).

Le GT Rider Map (disponible dans tous les offices du tourisme) est l’outil indispensable si vous souhaitez parcourir le Laos à moto. Il précise la nature des routes (des routes goudronnées aux chemins de terre), ainsi que les attractions touristiques.

En outre, si vous en avez la possibilité, armez vous également d’un petit smartphone Androïd avec une puce GPS intégrée. Un achat de ce type sur place vous coûtera environ 50 euros. Mieux vaut faire cet achat en Thaïlande si possible ! Une fois équipé, téléchargez le logiciel Maps.Me qui vous permettra de disposer des cartes du pays hors ligne. Pas besoin de connexion 3G !

Les paysages du nord sont magnifiques… notamment parce qu’ils sont montagneux. Attendez-vous à faire face à des dénivelés très important. Une moto équipée de vitesses n’est pas un luxe, loin de là.

Enfin, en cas de pépins, même sur des petites routes, vous pouvez compter sur l’aide des laotiens, particulièrement quand votre moto (dans notre cas, une Honda win), est un modèle répandu dans le pays. Nous avons crevé, et avons été secourus, à trois reprises!

Images liées:

Chiang Rai

Chiang Rai est une halte parfaite entre la Birmanie et le Laos. C’est également une destination prisée par les touristes du nord de la Thaïlande, à raison.

Où dormir?

Véritable petit coin de paradis, la Chian House offre des chambres double à partir de 200 Bats. Le cadre est enchanteur (piscine extérieure, hamac, végétation variée, cascade où paraissent quelques poissons…) et la cuisine de la tenancière est remarquable de simplicité et de variété (premiers plats pour 40 Bats). La Chian House se situe à 15 minutes à pied du centre ville, dans un quartier reculé et calme (172 Sriboonruang Rd).

Que faire?

Rien ne vaut le tour en tram de Chiang Rai pour avoir un premier aperçu du centre-ville et de ses temples. Deux visites gratuites (en thaï, avec fascicule en anglais) sont organisées par jour: à 9h30 et à 13h30. L’ensemble de la visite dure environ 1h30 à 2h, comprenant plusieurs arrêts (notamment au Wat Phra Singh, au Wat Phra Kaew et au Tung and Kome Park).
Les départs se font à côté du monument King Mengrai.

Tout aussi incontournable, le Wat Rong Khun (White temple) mérite une visite d’une grosse heure afin de l’apprécier pleinement. Totalement différent de tous les temples que vous aurez pu admirer en Asie du Sud-Est, il est l’œuvre d’un enfant du pays: Ajarn Chalermchai Kositpipat. Entre dénonciation et revendication, le tout au second-degré, vous serez surpris de voir que les twin towers, les superhéros de notre enfance, et d’autres créatures connues ornent les murs de ce temple atypique. L’artiste propose une version contemporaine du bouddhisme, opposant le bien (représenté par Bouddha) au mal (représenté par les dérives capitalistes et belliqueuses des habitants de ce monde).

Enfin, le night market du centre ville est l’attraction touristique par excellence une fois le soleil couché. Des danseuses traditionnelles animent la place principale où rivalisent de nombreuses boutiques de souvenirs. Si vous êtes en quête d’authentique, passez votre chemin!

Images liées:

Traverser les frontières terrestres d’Houei Xai et de Veun Kham

Nous sommes entrés au Laos par la frontière thaïlandaise, au niveau de Chiang Khong (Thaïlande) et d’Houei Xai (Laos), avant de ressortir du pays par la frontière de Veun Kham (Laos), au niveau de Dong Crolor (Cambodge). Voici nos trucs et astuces pour éviter de sortir quelques dollars de votre portefeuille.

Si vous souhaitez obtenir vos visas à la frontière, vous devez vous assurer d’avoir au minimum 65 dollars en poche (35 dollars pour le visa d’entrée pour le Laos pour les ressortissants belges, et 30 dollars pour le visa d’entrée au Cambodge). Le reste est superflu!

Entrée par HOUEI XAI

Le bus thaïlandais qui vous amène de Chang Mai ou Chang Rai jusqu’à Chiang Khong (ville frontière thaïlandaise), vous dépose en réalité à plusieurs kilomètres du poste frontière. Des tuk-tuks vous proposent de vous emmener au poste pour un prix exorbitant. Nous avons opté pour la marche et le stop, qui fonctionnent plutôt bien sur cette route (beaucoup de « touristes » qui vivent en Thaïlande se rendent à la frontière pour renouveler leur visa).

La sortie de la Thaïlande est relativement facile, après quoi vous êtes abandonnés dans un no man’s land. La plupart des guides touristiques parlent du temps révolu où la frontière se traversait par bateau. Un pont a depuis lors été construit, mais il est interdit aux piétons « pour des raisons de sécurité » (nous avons essayé: les gardes bloquent véritablement l’accès au pont aux piétons).

Seule alternative proposée: prendre un bus, pour 20 Bahts par personne, pour un trajet de moins de 3 minutes montre en main, afin de rejoindre le poste frontière du Laos.
Refusant cette proposition, nous avons fait du stop à la frontière et sommes montés à bord d’un camion pour effectuer la traversée du pont. Le stop à cet endroit est à nouveau relativement facile: il y a de nombreux poids lourds qui font la liaison entre la Thaïlande et la frontière chinoise.

Arrivés au poste frontière laotien, si vous devez y obtenir votre visa, vous serez invités à compléter une fiche de renseignements, et puis à patienter. Le prix du visa varie selon votre nationalité, et selon l’heure à laquelle vous vous présentez à la frontière (les overtime fees sont largement pratiqués). Évitez donc les heures indiquées sur le tableau suivant :

Une fois votre visa en poche, vous pourrez entrer au Laos. Vous serez cependant encore à une dizaine de kilomètres d’Houei Xai.  A nouveau, vous aurez le choix, entre un tuk-tuk et le stop!

Sortie à VEUN KHAM

Ce poste frontière, à l’extrême sud du Laos, est sans conteste le poste frontière le plus corrompu du Laos. Les cambodgiens, de leur coté, semblent avoir adopté la pratique de leurs voisins. Soyez attentifs aux arnaques à répétition, qui se concentrent sur 200 mètres à peine.

Premièrement, les autorités laotiennes réclament un « droit de tampon » de 2 dollars par cachet à apposer dans votre passeport. Cette surtaxe est totalement officieuse, ce que les gardes frontières reconnaissent aisément, avec leur plus beau sourire. Cette pratique a été critiquée par de nombreux routards,  notamment en raison du fait qu’aucun reçu n’était délivré pour le paiement de cette taxe. Les gardes se sont adaptés à ces critiques, et vous proposent à présent un reçu bleu, écrit en laotien donc parfaitement incompréhensible. La logique sous-tendant le paiement de ces  dollars est cependant inchangée: il s’agit de corruption pure et simple.
Il est possible d’y échapper, à condition de s’armer de patience (mieux vaut donc ne pas être tenu par un horaire de bus, ou, mieux, que l’ensemble des occupants du bus s’accordent pour refuser de payer cette surtaxe).


Du coté laotien, nous avons attendu environ 1h30, tentant toutes les tactiques: refuser le paiement par principe, expliquer que nous n’avions pas de dollar, argumenter, appeler notre ambassade (les gardes n’ont jamais accepté de parler directement à la personne que nous avions au téléphone), faire le sitting devant les guichets pour empêcher tous les autres touristes de payer leurs 2 dollars… Au bout du compte, nous les avons usés, et ils ont apposé les cachets gratuitement.
Vérifiez bien que le précieux sésame se trouve effectivement dans votre passeport: il est possible que les gardes laotiens vous laissent sortir du Laos sans apposer de cachet dans votre passeport. Vous serez alors recalés  à la frontière Cambodgienne quelques mètres plus loin, et devrez revenir à la case départ au Laos.

Deuxièmement, entre les deux frontières, un poste médical factice a été installé. Deux infirmières en blouse blanche souhaitent vérifier votre température (dans le cadre de la lutte contre la malaria) et votre carnet de vaccination. Il s’agit à nouveau d’une arnaque: ces personnes ne sont pas infirmières, et vous réclament ensuite 1 ou 2 dollars pour les tests effectués. Mieux vaut les ignorer en bloc, et continuer votre chemin vers le poste d’entrée du Cambodge.

Si vous devez obtenir votre visa à la frontière, vous serez dirigés vers un petit cabanon en retrait. Des panneaux annoncent le prix du « visa et des cachets »: 35 dollars. Le visa coûte en réalité 30 dollars, et les 5 dollars sont à nouveau un petit supplément que les gardiens empochent à votre passage (il est d’ailleurs interdit de prendre le fameux panneau en photo, preuve que cette pratique est irrégulière).
Il est tout à fait possible d’éviter de leur graisser la patte: nous avons prétendu avoir pris contact avec l’ambassade cambodgienne dans notre pays d’origine afin de nous renseigner sur le prix du visa, et nous nous sommes munis du montant exact en dollars pour couvrir le prix du visa, rien de plus, rien de moins. Nous nous sommes donc présentés avec 60 dollars (pour deux visa). Les gardes nous ont fait patienter un instant, le temps que les autres touristes paient leurs 35 dollars et disparaissent, avant de nous appeler et de nous remplir notre visa, sans broncher. Nous avons ainsi évité le paiement des « suppléments pour les cachets ».
Si vous avez obtenu votre visa cambodgien préalablement au passage de la frontière, les gardes sollicitent également le paiement d’un supplément pour les cachets. En restant calmes et patients, vous finissez par obtenir les cachets sans supplément.
Vous voilà au Cambodge. Le passage de la frontière est, paraît-il, un bon exercice: tout se négocie au pays des Khmers!

Le Myanmar en quelques mots

Vous ne savez pas comment choisir votre itinéraire au Myanmar (Birmanie) ? Combien coûte la vie dans le pays ? Quel budget prévoir ? Quels sont les musts ? Nous avons tenté de résumer ici de façon concise notre expérience d’un mois dans ce pays . N’hésitez pas à consulter les articles du Myanmar où vous pouvez également visualiser sur une carte les différents lieux géographiques.

Ce que nous avons adoré

  • l’authenticité des villages et des rencontres en s’éloignant légèrement du circuit touristique
  • l’impression agréable de faire un bond dans le temps
  • les paysages bruts, où la nature conserve ses droits
  • les incontournables Bagan et Lac Inle

Ce qui nous a moins plu

  • le coté touristique de certains lieux qui dénature les contacts humains
  • le rapport qualité/prix des logements franchement mauvais
  • l’hygiène globalement déplorable, particulièrement en cuisine

Les mythes

  • La monnaie locale, le Khyat, est utilisée partout. Nul besoin de s’encombrer d’USD. Si vous décidez toutefois d’emporter des billets verts, faites attention à ne pas les plier, sans quoi ils seront refusés tant par les guesthouses que par les agences de change.
  • Il est possible (et même relativement facile) de voyager sans guide dans la plupart des états du pays. Le MTT peut rapidement vous indiquer les dernières régions interdites aux touristes « pour des raisons de sécurité ».
  • Nul besoin de réserver, sauf peut-être dans les villes très touristiques. Si vous souhaitez réellement être rassurés, demandez à chaque guesthouse d’appeler la suivante pour annoncer votre arrivée.
  • Le Myanmar n’est pas un pays particulièrement cher, comparé au Laos et au Cambodge. Si les prix des logements sont effectivement prohibitifs, le coût de la nourriture et des transports permet de rééquilibrer votre budget.

Budget
Notre budget total pour 25 jours en Birmanie a été de 500 euros par personne. (A ce jour, 10.000 Kyats valent environ 9 euros)
Le coût de la vie se décline comme suit:

Logement: 12000 à 25000 Kyats pour une chambre double, avec ventilateur et salle-de-bain partagée

Nourriture et boissons:
– grande bouteille d’eau: 300 Kyats
– soda (33cl): 500 Kyats
– bière (marque Myanmar, 75cl): 1500 à 2000 Kyats
– bol de riz: 400 Kyats
– repas complet dans la rue: 400 à 1500 Kyats

Transports:
– pour les bus, voir les articles pertinents du carnet de bord
– location de vélo (par jour): 2000 Kyats
– location de scooter (par jour): 6000 à 8000 Kyats

En quelques mots

Le Myanmar est un gros coup de cœur. Nous souhaitons clairement y revenir dès que possible et vous encourageons à aller y faire un tour !

Passer la frontière terrestre entre Tachileik (Myanmar) et Mai Sai (Thailande)

Entrés au Myanmar par la frontière terrestre de Mae Sot (Thailande), nous souhaitions ressortir du pays par la frontière située plus au nord, au niveau de Mai Sai (Thaïlande).

Nous avons mené des recherches intensives (via le MTT, via d’autres amis routards et par nos propres soins), pour arriver à la conclusion qu’en date du 31 janvier 2014, la route entre Taunggyi (Lac Inle) et Tachileik était fermée aux étrangers « pour des raisons de sécurité ». Les touristes qui braveraient cette interdiction se feraient systématiquement refouler à l’un des barrages militaires érigés sur la route.

Seule alternative: prendre un vol interne, entre Heho ou Lashio et Tachileik, avant de passer la frontière à pied vers Mai Sai. La compagnie aérienne Golden Myanmar (www.gmairlines.com), propose des tickets pour moins de 60 dollars par trajet. C’est la compagnie la plus intéressante du marché, selon nos recherches.
Attention toutefois à vous laisser un ou deux jours de battement: ne réservez pas de ticket d’avion le dernier jour de votre visa (notre vol a été reprogrammé le lendemain du vol initial, car il n’était pas suffisamment rempli : lire notre mésaventure).

Enfin, sachez que la sanction qui s’impose à vous si vous sortez du Myanmar avec quelques jours de retard n’est pas particulièrement sévère. Seule une amende de 3 dollars vous serait réclamée par jour de retard.

Le Lac Inle

Incontournable, à juste titre, le lac Inle dégage une atmosphère paisible et envoûtante. Y passer au minimum 2 jours est indispensable. La durée de votre séjour sur place dépendra ensuite de votre capacité à vous décoller de ce tableau idyllique.

Comment y arriver?

– En bus, depuis l’ensemble des autres points touristiques du Myanmar. La gare des bus est relativement proche du centre de Nyaung Shwe, où se concentrent les guesthouses. Inutile de prendre un tuk-tuk pour couvrir la distance entre votre siège et votre lit (sauf si votre sac pèse une tonne)
– en avion, via l’aéroport de Hého, au nord du lac

Ou dormir?

Il y a de très nombreuses possibilités de logement à Nyaung Shwe, point de départ pour visiter le lac.
Nous recommandons la Gypsy Inn (tel: 95-081-209084), le long de l’eau. Pour 14.000 kyats, vous serez les heureux locataires d’une chambre avec deux lits jumeaux, et une salle de bain privative avec eau chaude. Un petit déjeuner de roi est inclus (et il est possible de l’emporter, si vous désirez assister au lever du soleil sur le lac).

Que faire?

La visite en bateau sur le lac est un must. Plusieurs formules sont proposées spontanément par les conducteurs de bateau:
– le « petit » tour, et l’ensemble des attractions  (très) touristiques: forgerons, femmes girafes, bijoutiers, tisseurs, fabricants de bateau… (présentant, globalement, peu d’intérêt: l’authentique a déserté depuis longtemps)
– le « grand » tour, à la carte, permettant de rallier d’autres villages plus éloignés. Afin de définir votre destination, essayez d’identifier le village dans lequel sera tenu le prochain marché.
En ce qui concerne les prix des excursions en bateau, ils sont fixés par bateau (pour 4 passagers maximum), et généralement par journée. Le plus simple est de faire jouer la concurrence, en présentant le programme que vous souhaitez suivre à différents conducteurs, qui vous remettront chacun une offre. Le lever et le coucher du soleil, mémorables sur le lac, sont souvent à l’origine de suppléments.

Notre contact « A Vue De Pieds » avec qui nous avons passé une super journée : Toeris (compagnie Sanshar) au 092.53.94.77.18 (prix : 25.000 Kyats lever et coucher de soleil inclus et incursion vers le Sud)

Petite astuce : éviter les faux pêcheurs… joli sur les photos (et encore…) mais ces clowns qui jonglent avec leurs filets n’ont rien d’authentique. Jugez plutôt :

Le lac s’explore également depuis les hauteurs: sous la forme d’un trek depuis Kalaw, ou d’une journée de randonnée dans les collines à l’est (il est possible d’organiser cette rando de manière individuelle, grâce à un smartphone et à une application de géo-localisation – les tracés des chemins sont disponibles sur Openstreet Map… sources utilisées par l’incontournable Maps.Me).

Vous pouvez aussi visiter les nombreuses petites productions qui, a partir de canne a sucre, réalisent des espèces de bonbons très sucrés (et délicieux !).

Pour clore la journée, rien ne vaut une dégustation de vin, au coucher du soleil, au domaine « Red Mountain ».

Le passage par les sources d’eau chaude est quant à lui inutile, sauf si vous souhaitez vous rendre dans un complexe thermal: les sources ont été entièrement privatisées par le complexe, et, en tant que simple passant, vous n’en verrez pas grand chose!

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