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Le Lac Inle

Incontournable, à juste titre, le lac Inle dégage une atmosphère paisible et envoûtante. Y passer au minimum 2 jours est indispensable. La durée de votre séjour sur place dépendra ensuite de votre capacité à vous décoller de ce tableau idyllique.

Comment y arriver?

– En bus, depuis l’ensemble des autres points touristiques du Myanmar. La gare des bus est relativement proche du centre de Nyaung Shwe, où se concentrent les guesthouses. Inutile de prendre un tuk-tuk pour couvrir la distance entre votre siège et votre lit (sauf si votre sac pèse une tonne)
– en avion, via l’aéroport de Hého, au nord du lac

Ou dormir?

Il y a de très nombreuses possibilités de logement à Nyaung Shwe, point de départ pour visiter le lac.
Nous recommandons la Gypsy Inn (tel: 95-081-209084), le long de l’eau. Pour 14.000 kyats, vous serez les heureux locataires d’une chambre avec deux lits jumeaux, et une salle de bain privative avec eau chaude. Un petit déjeuner de roi est inclus (et il est possible de l’emporter, si vous désirez assister au lever du soleil sur le lac).

Que faire?

La visite en bateau sur le lac est un must. Plusieurs formules sont proposées spontanément par les conducteurs de bateau:
– le « petit » tour, et l’ensemble des attractions  (très) touristiques: forgerons, femmes girafes, bijoutiers, tisseurs, fabricants de bateau… (présentant, globalement, peu d’intérêt: l’authentique a déserté depuis longtemps)
– le « grand » tour, à la carte, permettant de rallier d’autres villages plus éloignés. Afin de définir votre destination, essayez d’identifier le village dans lequel sera tenu le prochain marché.
En ce qui concerne les prix des excursions en bateau, ils sont fixés par bateau (pour 4 passagers maximum), et généralement par journée. Le plus simple est de faire jouer la concurrence, en présentant le programme que vous souhaitez suivre à différents conducteurs, qui vous remettront chacun une offre. Le lever et le coucher du soleil, mémorables sur le lac, sont souvent à l’origine de suppléments.

Notre contact « A Vue De Pieds » avec qui nous avons passé une super journée : Toeris (compagnie Sanshar) au 092.53.94.77.18 (prix : 25.000 Kyats lever et coucher de soleil inclus et incursion vers le Sud)

Petite astuce : éviter les faux pêcheurs… joli sur les photos (et encore…) mais ces clowns qui jonglent avec leurs filets n’ont rien d’authentique. Jugez plutôt :

Le lac s’explore également depuis les hauteurs: sous la forme d’un trek depuis Kalaw, ou d’une journée de randonnée dans les collines à l’est (il est possible d’organiser cette rando de manière individuelle, grâce à un smartphone et à une application de géo-localisation – les tracés des chemins sont disponibles sur Openstreet Map… sources utilisées par l’incontournable Maps.Me).

Vous pouvez aussi visiter les nombreuses petites productions qui, a partir de canne a sucre, réalisent des espèces de bonbons très sucrés (et délicieux !).

Pour clore la journée, rien ne vaut une dégustation de vin, au coucher du soleil, au domaine « Red Mountain ».

Le passage par les sources d’eau chaude est quant à lui inutile, sauf si vous souhaitez vous rendre dans un complexe thermal: les sources ont été entièrement privatisées par le complexe, et, en tant que simple passant, vous n’en verrez pas grand chose!

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Lac Inle

C’est épuisés par notre trek à Hsipaw et notre nuit de bus que nous arrivons à Nyaungshwe aux petites heures du jour. Nous refusons poliment les propositions des taximen qui nous emmèneraient au bout du monde si nous y mettions le prix, et filons rapidement à pied à la recherche d’une guesthouse (renseignée par Brice et Marion). Nous arrivons à destination avant que le premier taxi ne se présente à la réception. Pari gagné: nous obtenons la dernière chambre de la guesthouse, et les amateurs de tuk-tuk doivent se rediriger vers un autre établissement!

Notre première journée à Nyaungshwe se déroule sans que nous ne voyions le lac. Nous visitons le centre de la ville, faisons la rencontre d’un curieux éléphant dansant pour une improbable fête birmane, mais surtout… nous nous reposons. Le lendemain s’annonce en effet corsé.

Nous avons rendez-vous avec Lisa, Clemens et Toeris (notre boat driver) à 6h, pour une journée de bateau sur le lac Inle. D’emblée, nous sommes subjugués par le spectacle des oiseaux qui prennent leur envol dans la brume matinale. Les premiers rayons du soleil couvrent le lac d’une lumière couleur pastelle, et nous distinguons les premiers bateaux de pêcheurs (de poissons ou de touristes). Toeris arrête régulièrement le moteur de l’embarcation pour que nous puissions profiter pleinement du spectacle qui s’offre à nous: les maisons sur pilotis, les pylônes électriques plantés au beau milieu de l’eau, les enfants qui se pressent sur les pirogues en direction de l’école, les jardins flottants (réellement flottants: les genoux de Clemens s’enfoncent dans l’eau alors qu’il souhaite vérifier l’authenticité des marchés). Ce n’est que deux heures plus tard que nous atteignons notre première destination: un marché, de l’autre côté du lac. Les marchandises y sont acheminées par pirogues ou par chars à bœufs, le tout formant un bal original.

Nous sommes rapidement invités à tester nos qualités de potiers qui s’avèrent désastreuses: nos réalisations ressemblent toutes les 4 à des cendriers malades.

Nous comprenons bien vite que l’art fait vivre le lac. Les touristes se pressent près des (prétendus) ateliers de couture, de cigares, de bateaux, de bijoux en argent… Nous assistons au spectacle, d’abord avec amusement, et puis très vite avec désintérêt.
Sur le chemin du retour, nous sommes confrontés à une autre dérive touristique: de faux pêcheurs font les clowns sur leur pirogue pour être photographiés, contre rétribution.

Toeris nous déniche dans cette foire un vrai pécheur, que nous admirons travailler à la lumière changeante du coucher du soleil.

Nous terminons cette magnifique journée autour d’une bière Myanmar, d’abord avec Toeris, ensuite à quatre. Au menu du souper: un poisson du lac cuit au barbecue.

Le lendemain, c’est la fête. Nous sommes le 29, et ça fait un mois que nous voyageons à vue de pieds en Asie!

La journée est prometteuse: grâce à la rando et au stop (notre moyen de transport favori depuis cet été), nous nous éloignons de la ville et visitons les villages environnants. Ils sont réputés pour leurs sources d’eau chaude (qui sortent en réalité de ce que nous appellerions communément des égouts, chez nous), et pour leur production de sucre de canne.

Nous pousserons le luxe jusqu’à assister au coucher du soleil depuis les hauteurs d’un vignoble, en sirotant un verre de vin, avant de se faire masser de manière traditionnelle par un couple de Birmans, à la lueur de bougies (une coupure de courant nous privant de tout autre source de lumière).

Au total, sur la journée, nous serons montés à bord d’un tracteur, d’un tuk-tuk d’autres touristes, de deux camions, et d’une voiture dont le conducteur était vraisemblablement sous licence. L’auto-stop, à la mode birmane, fonctionne parfaitement!

Le quatrième et dernier jour, nous partons à l’aventure dans les montagnes, seuls avec la technologie (un programme de géo-localisation installé sur la tablette).

Après plusieurs heures d’ascension, nous sommes récompensés par une magnifique vue sur le lac, depuis une cabane abandonnée.

Les birmans que nous croisons parlent très peu anglais. Vers l’heure de midi, nous nous dirigeons vers le seul magasin du village que nous traversons. Nous tentons d’expliquer que nous souhaitons manger quelque chose de consistant (autre que des cacahouètes, des chips et des boissons fraiches). Après quelques secondes d’hésitation, la vendeuse nous fait signe de passer dans l’arrière-boutique. Nous rejoignons trois femmes birmanes passionnées par un feuilleton birman visiblement romantique. Dix minutes plus tard, la table qui nous fait face est pleine de petits plats. La vendeuse sort alors un vieux manuel d’anglais, et nous pointe certaines phrases, pour que nous puissions communiquer. Ces extraits, visiblement sortis de leur contexte, provoquent l’hilarité générale.

Le retour à la guesthouse se fait en stop (de camion). Nous y sommes désormais abonnés!

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