Khajuraho – sans dessus ni dessous

Lorsqu’on vous parle d’un ensemble de temples du dixième siècle, particulièrement bien conservés, et réputés dans l’Inde entière pour ses sculptures érotiques, avouez que ça vous intrigue. Lorsque vous apprenez que ces temples ont été classés au patrimoine mondial de l’Unesco, votre curiosité est définitivement ferrée. Reste à ramener la ligne, doucement, vers la berge de Khajuraho.

Khajuraho est un village. Ou devrait-on dire, deux villages? Le vieux village, typique, avec ses ruelles étroites, maisons basses et ses couleurs pastelles, se situe à quelques kilomètres des temples qui attirent les foules. Un véritable petit havre de paix où nous nous sommes perdu à l’heure de midi, lorsque seuls les touristes s’aventurent dehors (par 45 degrés à l’ombre). Nous avons vite compris pourquoi nous étions les seuls à braver le soleil: chutes de tension et shot de coca au programme!

Le nouveau village, composé presque exclusivement de restaurants, d’hôtels et de boutiques de souvenirs, se trouve lui à la sortie des temples principaux. Au risque de vous décevoir, nous n’avons pas fréquenté ce nouveau village, et ne vous ramènerons donc pas d’exemplaire du Kamasutra, ni de porte-clé articulé illustrant quelque position compromettante.

Les positions compromettantes, nous avons eu tout le loisir de les observer sur les bas-reliefs qui ornent les temples de Khajuraho.

Mais si certes ces sculptures sont remarquables par leur finesse, ce sont les temples dans leur ensemble qui nous ont subjugués. Ils sont remarquablement bien conservés, et mis en valeur dans un écrin de verdure parfaitement entretenu. Les subsides internationaux sont, sans le moindre doute possible, arrivés jusqu’ici.


Les investissements ont d’ailleurs dépassé l’enceinte des temples: une nouvelle gare et un aéroport ont été construits à Khajuraho. Tout ça pour admirer des paires de fesses vieilles de plus d’un millénaire. Avouez que ça fait sourire!

Nous nous sommes rendu a la nouvelle gare, pour une nouvelle expérience typiquement indienne: acheter des tickets pour la classe générale (classe la plus basse – la seule pour laquelle on puisse acheter des tickets le jour-même du voyage), et embarquer à bord d’un de ces wagons surpeuplés. Le bruit et la saleté dominent l’ensemble du trajet (le wagon est une poubelle ambulante – chacun jette ses papiers par terre, et crache sans ménagement). Les Indiens sont en outre très peu concernés par le sort de leurs voisins (vas-y que je pousse, que je m’assieds en partie sur toi, ou carrément à ta place, si tu oses te lever une demi-seconde pour prendre quelque chose dans ton sac). Les sacs, d’ailleurs, sont stockés au dessus des banquettes défoncées, sous d’autres indiens, qui n’hésitent pas à escalader la structure de bois et de métal que constitue le porte bagage pour s’installer confortablement à 3 mètres de hauteur. Il faut presque le voir pour le croire. Pour prendre tout ça avec le sourire, Julien me dit qu’un voyage en classe générale pendant 10h en Inde fait sûrement partie des « must ». N’empêche, vivement notre arrivée à Agra!

5 réflexions sur « Khajuraho – sans dessus ni dessous »

    1. Option 1 : Il est choqué par le contenu des sculptures et évite d’en voir plus
      Option 2: Il est impressionné par la qualité des sculptures et imite l’une d’entre elles
      Option 3: L’option 3!

  1. Vu l’éducation que nous t’avons donnée….j’opte pour l’option 1…mdr
    Vu l’ouverture d’esprit que nous t’avons donnée sur le monde….j’opte pour l’option 2…lol
    Et vu ton humour belge….j’opte pour l’option 3…mdr et lol

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