C’est l’histoire de deux chatons errant sur le bord de la route, qui ont croisé le regard de Claire. Bon… disons plutôt que, une fois sorti de leur sac en plastique, ils n’avaient pas bonne mine, et c’est plutôt Claire qui a croisé leurs yeux tout pâteux. Grâce à la force de persuasion de celle-ci, ils ont rejoint notre joyeuse équipe dans le Chicotruck en moins de cinq minutes. Pour le meilleur et le moins pire !
Nous mettons le cap sur Puerto Lopez, ville touristique par excellence mais qui n’en reste pas moins attrayante à bien des égards… D’abord, le Chicotruck trouve bien sa place en plein centre-ville avec un wifi non sécurisé à la clé (muahaha… c’est le cas de le dire), un super banc public qui finira presque par devenir un membre à part entière de notre « salon de rue », un supermarché de dingue avec des promos qui nous permettront de nous offrir de la mortadelle comme on en fait plus (heureusement a-t-on envie de dire) et… des supers excursions en mer ! Voui voui, on est chaud patate !!!
En avant donc… Qui dit excursions, dit, malheureusement, agences. Si l’on combine ça avec l’Equateur, ça nous donne des prix qui dépassent largement nos attentes. On souhaitait faire deux plongées franco-belges et une excursion à la Isla de la Plata, cette île que l’on appelle « les Galapagos des pauvres ». Nous, on a plutôt envie de dire que ces Galapagos sont tout à fait hors de prix… On verra ça dans une autre vie ! En attendant, retour à nos deux projets. Mettez deux anciens collègues gestionnaires de chantiers sur une plage avec 10 agences et, PAF, on se retrouve avec plus de 50 % de réduction sur les prix annoncés. Allez, c’est parti, ces deux prochains jours, on sera en mer ! Apéro pour fêter ça… Dans le Chicotruck, il y a de toute façon toujours une bonne raison pour sortir une bouteille.
Le temps est pourri, on commence donc par la plongée. La bruine et les nuages ne font pas peur aux détendeuristes (non, ce n’est pas encore dans le Larousse mais ça devrait venir). Par contre, on avait pas vu venir le courant en surface qui fera vomir une partie de l’équipage et, le courant sous-marin qui n’améliorera rien ! La visibilité n’était pas au top, les fonds-marins sympas sans plus MAIS on a plongé ensemble, on a bien pris notre pied et ce n’est pas ces quelques désagréments qui nous empêcheront de garder un bon souvenir de la journée. On s’excuse auprès des prochains plongeurs si les détendeurs ont conservé un certain gout âcre !
Lendemain, rebelote mais avec Noa et Claire en plus sur le bateau qui sont un peu inquiets suite à nos déboires de la veille. Cap sur la Isla de la Plata ! En chemin nous croisons d’impressionnants chalutiers dont les mâts se transforment en auberge pour les oiseaux.
Mais nous ne croisons pas que cela. Malgré que ce ne soit pas la saison, nous avons l’immense chance de croiser pendant 10 bonnes minutes de belles baleines à bosse !
Le spectacle ne s’arrête pas là. Arrivés à terre, nous nous enfonçons sur l’île pour une petite balade de quelques heures afin de faire connaissance avec la faune et la flore locales. Et nous n’en sortons pas déçus. La star de l’île est bien évidemment le fou à pattes bleues. D’après notre guide, ce serait son alimentation (les sardines) qui serait à l’origine de la couleur de ses belles jambes… Ceux à pattes rouges mangeraient du calmar. On a toujours pas très bien compris le rapprochement mais cela semble être un fait avéré !
Nous croisons aussi des frégates, qui, malheureusement, ne sont pas en période de reproduction et ne gonflent pas leur fameux gosier rouge qui leur sert à amadouer les femelles.
Le spectacle est de toute façon magique, les paysages sont absolument inoubliables. Un bon moment passé entre potes!
On terminera la journée en explorant la faune sous-marine: tortues sous-marines en surface et petite sortie snorkeling.
Le lendemain, nous quittons la mer et rejoignons la communauté d’Agua Blanca.
Il s’agit d’un petit projet d’écotourisme géré de manière locale. On y fera une petite balade durant laquelle nous observerons les oiseaux, une chouette, des reptiles, des écureuils et j’en passe.
On finira la balade par un bain de boue et un rinçage dans une eau sulfurée…
La fin de notre séjour dans la communauté signera aussi notre séparation avec les chatons « A » et « B »… Sauvés d’une mort certaine, on leur a redonné des forces, on leur a laissé des provisions pour plusieurs jours, et construit un petit abri à proximité d’un point d’eau et d’un village. Bonne chance!
Histoire de nous remettre de cette rupture, on décide d’aller faire les surfeurs à la plage.
Cédric s’était vanté de ses talents de surfeur et nous décidons de vérifier ses dires. En l’observant, il semble effectivement qu’il n’ait pas menti ! Quant à nous, après s’être engouffrés dans les rouleaux par deux fois, nous avons finalement laissé tomber ce sport vraiment trop simple… (hum hum)
Après tant de jours passés dans le même coin, le Chico Truck commence à avoir les roues qui démangent. Nous prenons donc la décisions de faire un bond vers l’avant et passer une dernière journée ensemble avant de se quitter.