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Découverte de l’ancien Royaume d’Ayutthaya

Nous quittons Bangkok avec un train (troisième classe – nous y sommes désormais abonnés) pour Ayutthaya, première capitale Siam.
Surprise dans le train: c’est une ligne très fréquentée par les touristes, et les places assises sont numérotées. Ayant acheté notre ticket en dernière minute, nous n’avons pas de place désignée, et devons donc (théoriquement) faire le voyage de plus de 3h debout. C’était sans compter sur l’aide salvatrice d’un Thaï, qui nous prend sous son aile (nous avons le même age que son fils, ce qui crée des liens). Il nous propose de nous asseoir et promet qu’il expliquera la situation au contrôleur. Au passage du contrôleur, nous n’avons pas le moindre souci.

Arrivés dans Ayutthaya, nous tombons dans une marée de touristes, avec qui nous entamons ci et là la conversation. Grâce aux talents de négociateur de Julien, nous trouvons une chambre pour 200 Bahts la nuit (5€ pour deux).

Nous avons loué des vélos dans la guesthouse et partons à la conquête du vieux parc royal, où les ruines des temples se camouflent, avec plus ou moins de succès, dans la végétation qui y règne en maître.
Souper agréable au pied des temples illuminés. Un vrai bonheur !

Le lendemain, nous décidons de prolonger notre séjour à Ayutthaya et réenfourchons nos vélos pour s’éloigner un peu de la cohue et explorer les temples plus éloignés. Nous découvrons également les quartiers français et portugais d’Ayutthaya. Ces européens ont créé des liens commerciaux avec la cité royale il y a près de 6 siècles, et l’architecture locale en a été marquée: nous visitons, avec amusement, l’église Saint-Joseph. Première (et dernière?) église sur notre chemin thaïlandais.

Nous terminons les visites culturelles par un temple pharamineux. A l’approche de l’heure de fermeture, de nombreux fidèles bouddhistes s’affairent: le Bouddha géant (19 m de haut) va être décoré par un nouveau voile orange. La cérémonie est mythique. Je suis prise dans le mouvement et me retrouve à genoux, au milieu des fidèles, le voile orange sur la tête. Dans moins de 2 minutes, il ornera la statue qui me fait face.

Pour avoir une idée de la cérémonie, vous pouvez regarder cette vidéo :

Souper, toujours aussi agréable, sur le marché nocturne. Au menu: Pad Thaï et Riz aux légumes (devrais-je préciser que le menu du midi était: « riz aux légumes », et celui de la veille… « riz aux légumes »?)

Dernière matinée à Ayutthaya: nous décidons de prendre la route du « floating market » avant d’attraper notre train pour le nord. Arrivés sur place, nous sommes à la fois déçus (c’est un « fake », mis sur pied uniquement dans un but touristique) et intrigués: ce marché est plein de touristes… asiatiques, dont les « curiosités touristiques » sont bien éloignées des nôtres: poser avec un tigre enchainé pour une photo, nourrir des chèvres au biberon, donner de l’herbe aux vaches affligées d’un serre-tête Minnie, et acheter plein de babioles en plastique toutes plus inutiles les unes que les autres.

Nous nous éloignons bien vite pour rejoindre la gare. Une longue route nous attend : nous partons pour Kamphaeng Phet, cité qui a notamment servi comme défense d’Ayutthaya lors des guerres avec les Birmans. Nous tentons une route alternative qui sera constituée d’au moins 3h30 de train, 2h de bus et … du stop ou autre … Mystère 🙂

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Ayutthaya

Ayutthaya n’est qu’à 1h30 de train de Bangkok (20 bahts). La visite de la première capitale Siam est donc une parfaite excursion depuis la capitale actuelle, ou mieux, une belle étape sur la route pour Chiang Mai. Y passer plusieurs jours est souhaitable, tant la ville est vaste et riche de trésors architecturaux.

Pour rejoindre le centre ville depuis la gare, continuez tout droit jusqu’à la rivière, que vous traverserez pour 5 bahts. Ensuite, empruntez les ruelles ou se tient le marché, en gardant le même cap (tout droit).

Hébergement

Ayutthaya est relativement touristique, et vous n’aurez aucune difficulté à trouver une guesthouse. Plusieurs d’entre elles sont regroupées dans une rue: Naresuan. Facile donc de faire jouer la concurrence! N’hésitez pas à négocier le prix de la chambre (nous avons payé 200 bahts à la Toto House – propre mais rudimentaire, sanitaires spacieux, ordinateur à disposition et possibilité d’y louer des vélos).
La Naresuan Road est par ailleurs très animée le soir. Ses terrasses ont un certain succès auprès des touristes (à déconseiller donc si vous cherchez un endroit calme).

Transport

Dans Ayutthaya, si vous ne voulez pas vous ruiner en Tuk-Tuk et partir à la découverte des temples perdus, rien ne vaut le vélo. Plusieurs guesthouses ou agences en proposent à la location, pour environ 50 bahts la journée. Nous avons testé, et approuvons largement!
Un plan « touristique » dont l’échelle est très relative est facilement disponible. Attendez-vous cependant à vous perdre (le plan ne reprend en effet que les rues importantes dans lesquelles sont situés les temples), et à demander votre chemin aux locaux, qui parlent très peu anglais, mais qui seront contents de vous aider si vous montrer la photo du temple que vous souhaitez rejoindre. Ils ont visiblement l’habitude de voir des touristes perdus, et s’intéressent spontanément à vous si vous mettez pied à terre face à eux.
Sinon, il y a toujours l’éléphant mais nous ne nous y risquons plus suite à cet article intéressant.

Temples… Oui mais lesquels?

Il y a des dizaines de temples à Ayutthaya. Un choix s’impose.
L’entrée de plusieurs d’entre eux est soumise à l’achat d’un ticket « pour étrangers » (50 bahts). Une vraie petite fortune si vous envisagez d’en visiter plusieurs. Nous avons été charmés par le Wat Chaiwatthanaram et le Wat Phanan Choeng (se renseigner sur l’heure à laquelle le Bouddha est paré de son voile orange: c’est magique à voir!). Le Wat Maha Tat est intéressant, outre ses ruines, car il contient la fameuse tête de bouddha, retenue par les seules racines d’un arbre (le reste de son corps ayant disparu).
Au rayon des visites « gratuites », le Wat Lokayasutharam, le parc royal et le temple en face du Wat Kudidao valent le détour.

Autres curiosités

Ayutthaya était naguère une citée commerçante, qui a créé de forts liens avec le Portugal d’abord, et la France ensuite. Deux quartiers de la ville leur sont encore dédiés: le quartier portugais comprend un petit musée (gratuit) sur l’implication de cette communauté dans le développement de la ville, alors que le quartier français est surtout visité pour son église (Église Saint-Joseph, qui n’est pas monumentale, mais qui vaut le détour en ce qu’il y a peu de lieux de culte catholique en Thaïlande).


Afin de parfaire vos connaissances sur la première capitale de la Thaïlande, une visite par le Tourist Information Center s’impose. Elle est gratuite, et le petit musée qui se trouve dans ce centre contient de nombreuses informations intéressantes sur l’histoire d’Ayutthaya.

Marchés

Outre le marché au centre ville (mentionné ci-dessus) le night market le long de la rivière vaut le détour. Il est particulièrement agréable d’y manger un bout, avec comme fond le palais éclairé.


A éviter par contre à tout prix: le village des éléphants et son floating market. Il s’agit d’un marché tout à fait artificiel, qui n’est pas véritablement flottant (aucune barque ne navigue), et qui attire principalement des touristes asiatiques. C’est le sommet du kitsch. Passez votre chemin (sauf si vous aimez nourrir des vaches portant un serre-tête minnie, donner le biberon à des chèvres, ou poser à coté d’animaux enchaînés – ce qui n’est pas notre cas).

Change

Il est possible d’échanger votre monnaie nationale en Bahts au centre commercial à coté de la rue des guesthouses, ou à la gare (au guichet des billets). Dans ce dernier cas, le taux est cependant moins intéressant… Prendre des petites coupures !

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