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Plus au sud… toujours plus au sud!

La fine équipe que nous formions se dissout : différentes aventures nous appellent.

Pour notre part, nous avons rendez-vous à Pakxe avec un acheteur qui a fait la route depuis Vientiane pour adopter Titine.  Après un bref passage au « motorbike-wash », nous arrivons à l’heure au rendez-vous. En 30 minutes, la transaction est pliée. Nous faisons une dernière photo de Titine et lui disons au revoir. S’improviser motards aura été une aventure en soi, et nous avons un petit pincement au cœur en voyant notre moto partir avec quelqu’un d’autre que nous sur la selle !

Trêve de sentiments, il nous faut avancer ! Nous reprenons immédiatement la route, armés de nos pouces… Nous terminerons la visite du Laos comme nous avons commencé de le parcourir : en auto-stop.

Direction Champassak! Au menu, le Wat Pho et un théâtre traditionnel, unique au Laos.
Après une bonne marche de six kilomètres, un camion nous embarque et nous conduit à une distance raisonnable de notre destination. Champassak ne possède pas vraiment de centre-ville mais il s’agit plutôt d’un petit village allongé sur 4 kilomètres… Pas très pratique à pied donc ! Nous trouvons la guest-house la moins chère du bled et nous y retrouvons Guilhem et Elodie que nous avions quitté le matin… Décidément.. Le Laos est petit !

C’est le moment culturel du voyage: nous assistons, en soirée, à la projection d’un film laotien de 1927 (Chang). Il s’agit d’un film en noir et blanc, muet, dont la bande son est jouée en live par une douzaine de laotiens, à l’aide de leurs instruments traditionnels. Passionnant! Le film en tant que tel est incroyable. Au niveau de la technique, d’abord: les réalisateurs de l’époque ne disposaient pas de zoom et l’on peut toutefois y voir des scènes de jungle qui mettent en avant des animaux sauvages, filmés de très près. Aujourd’hui encore, les spécialistes ne savent pas expliquer complètement comment l’équipe a pu réaliser de telles scènes. Le contenu du film, traitant de la relation entre l’homme et la jungle, nous a également marqué. L’homme doit survivre, les animaux sauvages, eux, ont moins de chance. On voit plusieurs tigres mourir dans le film, et les éléphants se font capturer… sans trucage. C’est un autre temps… La bande son, enfin, était grandiose. Les laotiens ne sont toutefois pas très disciplinés et, entre l’un qui a visiblement trop bu, l’autre qui décide d’aller aux toilettes au milieu de son morceau et un troisième qui répond aux sms d’une animatrice… l’orchestre est un show en soi. Tout ça fait toutefois partie de l’expérience et n’enlève rien à la fabuleuse prestation à laquelle nous avons pu assister. A recommander vivement !

Le lendemain, nous allons visiter le Vat Phou, le « petit frère laotien » de l’Angkor Wat Cambodgien que nous aurons l’occasion de visiter d’ici un petit mois. Il se situe à quelques kilomètres de Champassak et c’est à 3 sur une mobylette que nous atteignons l’entrée.

Le temple est grandiose, mais sa visite est compliquée par la chaleur de plomb qui nous assomme. Les linteaux qui surplombent les portes sont magnifiquement ornés et les sculptures d’éléphants et de crocodiles dans la pierre sont impressionnantes.


Une fois la visite terminée, nous nous mettons presque tout de suite en route pour le sud. Pour traverser le Mekong, nous prenons une espèce de « ferry », constitué de deux barques parallèles sur lesquelles est disposée une plate-forme, qu’il est possible de charger à souhait: 2 scooters et 4 personnes sont embarqués avec nous.


Une fois sur la terre ferme, nous relevons le pouce pour atteindre les 4000 îles, découpées dans le Mekong.

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