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Toro-Toro : Les empreintes de « Petit-Pied »

Arrivés à Cochabamba aux petites heures, nous restons à peine une heure sur place. En effet, nous savons déjà précisément ce que nous voulons visiter dans la région. Cinq heures de bus nous attendent afin d’atteindre le fameux parc national Toro-Toro.

Nous profitons du trajet pour faire la connaissance de Patricia et de sa fille Kamyla. Nous venons de franchir un grand pas : il s’agit de nos premières amies complètement hispanophones! Une fois sur place, direction l’office du tourisme histoire de profiter de l’après-midi dans le parc. Nous y rencontrons deux françaises, Aude et Laetitia, qui complètent notre petit groupe. Tout le monde est prêt pour la découverte !

Et ça tape fort dès le départ. Voilà entre autre pourquoi nous sommes ici :

Des empreintes de dinosaures vieilles de 120 millions d’années fossilisées dans le lit de la rivière ! Celle-ci appartient à un Sauropode, famille d’herbivores dont le Diplodocus est le plus connu. « Petit-Pied » est quant à lui un Apatosaure, membre de la même famille, d’où le titre de l’article 🙂

Mais le parc Toro-Toro ne se résume pas à ces traces ancestrales. Nous continuons à parcourir le lit de la rivière, asséchée en cette saison.

Nous atteignons alors le canyon Waka Singa, profond d’environ 250 mètres, et prenons quelques photos de la magnifique vue.

Nous passerons le reste de la journée dans le canyon en tant que tel. De nombreux touristes boliviens sont déjà présents et profitent du « Vergel », superbe endroit où coulent de belles cascades.

Le lendemain, direction la « Ciudad de Itas » à environ 4000 mètres d’altitude. Une balade de près de 3 heures nous emmènera au travers de superbes paysages et d’espèces de grottes, spectaculaires par la hauteur de leurs plafonds.

Les lieux ne sont pas toujours des plus faciles d’accès…

Sur la route du retour, nous admirons la géologie de Toro-Toro depuis les hauteurs. Des espèces d’immenses vagues de pierre forment la montagne qui borde le village. D’après les explications locales, elles résulteraient de l’impact de la météorite qui aurait mis fin au règne des dinosaures. Si cet impact a évidemment influencé la tectonique des plaques, je doute que ce soit la seule explication des synclinaux qui s’offrent à perte de vue devant nos yeux ! En tout cas, le spectacle est grandiose et magique…

Notre visite du parc atteint maintenant un point crucial. Nous allons nous engouffrer dans la caverne Umajalanta qui nous est présentée comme la plus profonde et la plus longue de Bolivie. Une excursion de deux heures y est organisée.

Rien à voir avec les premières explorations évidemment mais il reste des passages assez délicats !

On vous passe les photos des stalactites et stalagmites de mauvaise qualité, prises à l’arrachée dans la pénombre. Au bout d’un kilomètre de « marche », nous nous retrouvons face à une rivière souterraine qui abrite de curieux habitants.

Il s’agit d’une espèce de poissons unique au monde. Ces derniers sont dépourvus d’une quelconque vision puisqu’ils vivent dans l’obscurité complète.


Crédit photo : CC-by-nc-nd – MNHN – Hautecoeur M. – 2005 – http://coldb.mnhn.fr/catalognumber/mnhn/ic/1968-0217

C’est soulagés que nous éteignons nos lampes frontales et sortons des méandres de la grotte. Deux heures d’escalade dans ces profondeurs, ce n’est pas de tout repos !

Nous profitons de l’air frais pour faire une mini-randonnée vers le cimetière des tortues, une autre attraction du parc, en compagnie de Patricia et Kamyla. Nous faisons route avec une Quechua pure souche, qui fait l’aller-retour vers le centre-ville (près de 5km) quotidiennement, en portant provisions et enfant. Très fière, elle nous explique en espagnol qu’elle porte un prénom typiquement Quechua. Elle s’appelle… Béatrice.

Nos efforts pour communiquer en espagnol nous font un peu perdre la notion du temps.  Nous regagnons le village de Toro-Toro dans le noir complet, au rythme de la musique diffusée par le téléphone portable de Kamyla, et des histoires d’horreur que nous partageons dans l’hilarité générale.

Après avoir échangé nos coordonnées, nous quittons nos amies boliviennes sur un trottoir à Cochabamba, le lendemain. Nous profitons de notre nouvelle escale dans la ville pour aller voir de plus près le « Cristo de la Concordia » qui s’avère être la plus grande statue du Christ au monde (34,2 m), dépassant celle de Rio (30,1 m) et talonnée par le  « Christ the King » polonais (33 m).

De là haut, la vue sur la ville est imprenable.

A l’heure de prendre notre bus pour la Paz, nous reconnaissons deux silhouettes familières, assises derrière un stand de hamburgers: Patricia et Kamyla ne sont jamais très loin! Au fur et à mesure des rencontres fortuites, les au-revoir sont de plus en plus difficiles. Les quiproquo dus à la langue permettent heureusement de détendre l’atmosphère. Nous partageons un (vrai) dernier café sur un banc public avant de reprendre chacun notre chemin.

Le nôtre nous emmène vers La Paz à 4000 m d’altitude. Nous sortons d’ores et déjà nos plus gros pulls!

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