Copacabana… rien que le nom fait rêver. Et la réalité n’est pas loin du rêve: ciel bleu, plage de galets et lac à perte de vue.
Ajoutez à cela une fête locale rythmée par la musique de fanfares, arrosée d’alcool chaud et illuminée par des lampions, et vous avez dans la tête ce que nous avons eu sous les yeux. Un rêve !
Copacabana est réputée pour ses ruines incas, qui sont visibles tant sur le continent que sur la fameuse Isla del Sol, et pour son port, sur le lac Titicaca. La combinaison de ces attractions touristiques a rendu la ville très courues des visiteurs : on y parle plus français et anglais qu’espagnol, ce qui nous a déplu, nous qui tentons de faire quelques progrès dans la langue d’ici!
Du coup, nous nous sommes écarté du centre-ville pour respirer l’air frais des villages boliviens qui bordent le Titicaca.
Lors d’une de nos expéditions, nous avons poussé la porte d’un musée poussiéreux et nous nous sommes retrouvé face-à-face avec une momie inca en position fœtale. Sortir des sentiers battus a du bon !
Dans le jardin du musée, une canalisation datant de l’ère précolombienne rafraîchit l’air déjà particulièrement froid à cette altitude.
Le froid ne nous fait plus peur. La preuve : nous avons décidé de camper sur les rives du lac Titicaca, le lac le plus haut du monde, perché à 3800m d’altitude. Nous avons rempli nos sacs à dos de notre matériel de camping et de provisions pour deux jours (en bref : de l’eau et du pain) en avons embarqué à bord d’un bateau à destination de l’Isla del Sol.
Il faut près de 2h pour atteindre le joyau du lac.
L’île est paradisiaque, une fois que l’on s’écarte du port. Les enseignes touristiques mises à part, le mode de vie ne semble pas avoir changé depuis des décennies. En chemin vers les ruines incas qui font la renommée de l’île, nous avons croisé des bergers gardant leurs troupeaux de moutons et de lamas, pendant que d’autres boliviens portaient encore d’immenses charges (briques ou sable) à dos d’homme.
En quête de calme et de solitude, nous avons posé notre tente sur une plage à l’extrême nord de l’île.
Après une tentative à moitié avortée de baignade dans le lac Titicaca (l’eau est vraiment, vraiment froide), nous sommes montés en haut de la colline voisine pour observer le coucher du soleil.
Le vent s’est levé à mesure que le soleil disparaissait à l’horizon, et nous avons trouvé refuge dans nos sacs de couchage, à 18h30, pour n’en sortir qu’à 6h, pour admirer le disque jaune qui réapparaissait à l’horizon.
En trois heures de marche, nous avons rejoint le port à l’extrême sud de l’île. C’était le début d’un marathon des transports : bateau jusqu’à Copacabana, puis bus jusqu’à la frontière péruvienne, bus jusqu’à Puno, et enfin bus pour Arequipa. Arrivée prévue : 22h30.