Pour me changer les idées de la mésaventure de la veille, je décide de louer un scooter et me diriger vers le Nord-Ouest, espérant rencontrer des Chao Khao (gens des montagnes).
Les ethnies
A ce sujet, je trouve que le Nord du pays est d’un intérêt particulier. C’est une réelle mosaïque ethnique et culturelle. On distingue principalement 3 groupes :
- Môn-Khmers : autochtones de longue date
- Sino-Tibétains
- Tibéto-birmans : Lisu-Lahu et Akha
- Karen ou Pwo
- Miao-Yao : Hmong et Mien
Les Tibéto-birmans et Miao-Yao sont issus d’immigrations chinoises suite à des rebellions contre le pouvoir en place. Les Karen quant à eux sont les plus nombreux et proviennent du Myanmar. A partir du XVIIIème siècle mais aussi récemment suite à l’échec de l’union nationale Karen en Birmanie.
Ces différents groupes subirent une certaine pression notamment car ils pratiquent l’agriculture sur brûlis et cultivaient le pavot.
Rencontre avec les Chao Khao
De nombreuses agences organisent des visites touristiques des villages des peuples des montagnes. Principalement des Tibéto-birmans car ils ont un folklore bien conservé.
Toutefois, je pense que c’est tout à fait relatif. Ils enfilent leurs habits traditionnels pour les touristes ! Je ne dis pas que c’est nécessairement malheureux : ils en vivent et c’est tant mieux.
Pour ma part, je vais compter sur la chance et prendre des petits chemins au hasard des rencontres. Je fais donc une heure de route sur mon petit scooter et décide alors de prendre un petit chemin qui se transforme bien vite et chemin de terre. Vingt minutes après, je trouve ce que je cherchais. Culture sur brûlis, village typique, peuple au physique différent. Ce village contient deux églises, signe qu’il s’agit bien d’une ethnie immigrante.
Je n’arrive malheureusement pas à créer le contact. Je n’ose pas non plus prendre trop de photos des gens. Je suis toutefois satisfait de ce que j’ai vu !
Les chutes de Mok-Fa
En rentrant, je m’arrête pour ces chutes. Le temps n’est pas de la partie mais le cadre est vraiment idyllique. Le site comporte également une grotte où l’on peut observer de nombreuses chauve-souris.
Retour à Chiang Mai – Rencontre de Din, l’informaticien
Sur le chemin du retour, impossible de faire plus de 5 km sans être trempé jusqu’aux os. Je décide donc de m’arrêter pour attendre que cela se calme. Je me rends compte que je suis en face de ce qui pourrait être un cybercafé… mais pas de pancartes que je sache lire. Je rentre… Bingo !
je demande si ils ont un programme de récupération de données. J’apprends alors à connaître Din. Il ne parle pas anglais mais, entre geeks, on se comprend. Grâce à lui, je parviens à récupérer environ 1/3 de mes photos perdues la veille. C’est mieux que rien et je suis déjà content de cet exploit ! Je tenterai à mon retour en Belgique d’utiliser un autre logiciel pour tenter d’en récupérer d’autres.
Kop Khun Krap Din !!!! (merci)