Nous voilà en Colombie ! Nous sommes accueillis comme il se doit sur la place du premier village que nous croisons : les militaires sont présents en nombre, armés jusqu’aux dents. Sur le chemin, tous les ponts sont gardés comme des forteresses. Tout ça n’a rien de très rassurant!
Il faut dire que nous sommes toujours dans la zone frontalière et que l’on nous avait mis en garde concernant la sécurité à cet endroit. Peut-être est-ce différent au centre du pays? Nous poursuivons donc notre route qui nous mènera, au bout de 7 heures, à Popayan.
Popayan est surnommée la ville blanche. Rien d’étonnant donc à se retrouver face à ces jolies façades coloniales. Nous tombons sous le charme, malgré les nuages et la pluie…
Cela va devenir une tradition: nous faisons une halte dans le cimetière de la ville pour constater qu’il est aussi fleuri et vivant qu’à Tulcan; les buissons en moins, une église centrale en plus (comme cela semble être la norme en Colombie).
On se balade ensuite dans le marché, plus rustique qu’en Equateur : on marche dans la boue, un rat évite de justesse de se faire écraser sous nos pieds, quelques cafards grimpent sur les sacs de riz… Tout cela nous donne le sourire ! Nous payons seulement 3000 pesos colombiens (moins d’un euro) pour un almuerzo (lunch) complet, avec soupe, plat avec de la viande, boisson et le «sourire de la crémière». Les gens sont extrêmement sympathiques, particulièrement dans ce type de lieu.
On visite la ville, on tâte le pays…
… et on se risque même à une sortie de nuit.
A Popayan, les policiers sont présents en nombre: de 2 à 4 agents surveillent chaque carrefour. Les lieux qui nous ont été décrits comme «chauds» sont en outre étroitement surveillés (un effectif d’une vingtaine de personnes surveille le mirador principal). Par contre, les flics semblent vraiment détendus avec les touristes. On se rend par ailleurs vite compte que tous les offices du tourisme sont gérés par les policiers eux-mêmes (difficile d’obtenir des infos correctes). Ils poussent même jusqu’à prendre des photos pour les touristes. Il n’y a pas à dire, le métier de policier ici demande d’être polyvalent!
Le lendemain, nous mettons le cap sur Silvia. Il s’agit d’un petit village indigène dont la communauté est réputée pour ses magnifiques vêtements traditionnels. Tous les mardis matins, les paysans des environs affluent en masse vers le village pour y vendre leurs récoltes à l’occasion du marché hebdomadaire.
Pour la petite histoire, on achètera une livre de pommes de terre pour pouvoir lier contact avec les gens et prendre des photos sans choquer personne.
Nous nous éloignons du centre du village, un peu à l’aventure. Les maisons sont colorées, les gens souriants et les indigènes présents en nombre ! La couleur de leurs vêtements nous impressionne vraiment et un détail nous amuse particulièrement: les hommes portent également la jupe. C’est la première fois que nous sommes confrontés à un tel accoutrement.
Nous atteignons un point de vue qui nous donne un chouette aperçu du village de Silvia.
Nous en profiterons encore quelques heures et finirons par rentrer à Popayan, très contents de notre petite excursion d’une journée. La ville blanche ne nous accueillera que quelques heures, le temps de récupérer nos sacs. Nous mettons déjà le cap vers notre prochaine étape qui s’annonce archéologique !