Bangkok – Des bouddhas et des crevettes

A peine arrivés à Bangkok, nous avons investi China town. Julien souhaitait « manger quelque chose dans la rue », pour « 1€ ou 1€50 max ». Mission accomplie: nous avons mangé des nouilles pour 35 Bats par personne (moins d’1€ donc). Et ces nouilles formeront désormais la base de notre alimentation quotidienne, à China town et ailleurs.

Après une courte sieste, direction le fleuve. Un accueil typiquement asiatique nous y attend: les serveurs thaïs des bateaux de croisière de luxe font des chorégraphies pathétiques (composées de mains accolées en forme de coeur), alors que d’autres Thaïs, accoutrés de manière traditionnelle, font des courbettes devant le Sheraton. C’est décidé (ou confirmé?): ce n’est pas notre type de voyage!

Il est 21h50, nous sommes arrivés au bout de China town, où commence, selon le guide que nous avons emprunté à la guest house, India town. Apparemment, les indiens sont des couches tôt: les rues sont désertes, et seules quelques enseignes brillent dans la nuit. L’une d’elle attire notre regard (et notre ventre vide): « Fresh Indian Food ». Nous quittons la rue pour nous engager dans un long couloir qui aboutit à un mini restaurant (deux tables). Les tenanciers ne parlent pas anglais, et nous ignorons ce que nous commandons, avant qu’un client (un des deux seuls clients du restaurant) nous fasse modifier notre commande: les chapati sont apparemment meilleures que le riz. Effectivement, un délice! Nous retenons cette adresse perdue, pour nos prochains passages à Bangkok, lorsque nous ne voudrons plus des nouilles.

Les temples de la capitale sont incontournables. Nous rejoignons le Wat Pho par bateau (la balade est loin d’être romantique: le bateau est bondé, et nous nous pressons sur le côté contre la corde de sécurité). Premier temple pour Sarah, redécouverte pour Julien. Et pourtant: nous y passons des heures. Au menu: Bouddah, photos, photos, photos… Vous serez servis!

Suit: la recherche de la gare perdue. Julien était persuadé d’avoir lu quelque part qu’il y avait une petite gare d’où partait un train de 3ème classe vers Maha Chai. Les dix (sans aucune exagération, au contraire) thaïs à qui nous avons demandé notre chemin ne savaient tout simplement pas de quoi nous voulions parler. Jusqu’à ce qu’une écolière se donne pour mission de nous éclairer. Elle finit (non sans mal) à identifier la gare en question, hale un taxi local, discute avec le chauffeur, et nous fait monter à l’arrière. Nous rejoignons quatre autres passagers à bord du taxi, et le voilà en route. Le chauffeur ne parlant pas anglais, nous ignorons ou il nous emmène. Chose incroyable mais vrai: il nous dépose (avec deux autres passagers) devant la fameuse gare. Nous continuerons notre route en train.

Il s’agit d’un train 3ème classe, roulant toutes fenêtres ouvertes, alors que les ventilateurs mécaniques pendant au plafond semblent avoir entamé une grève à durée indéterminée. Le paysage change vite: de la ville, nous passons à la banlieue, puis à la nature complète. Seule constante: ces maisons de bricole qui bordent les voies, et ces visages tout sourire qui nous montrent du doigt: que font ces blancs dans ce train sans confort direction Maha Chai.

Nous comprenons leur questionnement quand nous arrivons à Maha Chai. La ville est authentique. Le marché déborde de poissons salés, tandis que des crevettes vivantes tentent, dans un dernier effort, d’échapper à leur destin: elles sautent hors de leur bassine et tombent sur le béton de la rue. Les marcheurs, saluant leur courage, font un pas de coté et les évitent. Plus loin, dans le parc qui borde l’école, un cours d’aérobic est organisé en plein air, au rythme de musiques occidentales remixées. Julien me retient: pas de temps pour le sport, nous ne savons pas encore où dormir, et le soleil est en train de se coucher.

Problème résolu, grâce à l’aide précieuse d’une jeune thaï qui nous a conduits, en traversant la ville, à un hôtel perdu. Nous sommes un peu gênés de lui dire que les hôtels ne rentrent pas dans notre budget. De fil en aiguille (passant par une dégustation de whisky avec le parrain de « la mafia des taxis », comme il se surnomme lui-même), nous atterrissons dans la guest house que nous occupons actuellement et… magie… il y a une connexion wifi. Et donc (logique): un article sur notre blog!

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6 réflexions sur « Bangkok – Des bouddhas et des crevettes »

  1. Passionnant ! J’ai été entraîné dans le récit, captivé et je suis arrivé au bout en me disant : vivement la suite ! Bonne année 2015. Si vous êtes sur le sol belge au 31 décembre 2015, vous aurez vécu une longue année [365 1/3 jours]; un bon entraînement pour l’année bissextile qui suivra. 😉 Biz

  2. Je suis captivée par votre aventure, c’est tout simplement formidable de vivre ça.
    J’attend la suite avec impatience…

  3. En tout cela commence bien pour vous deux !!
    Nous vous souhaitons une super heureuse année 2015 , je pense qu’elle sera inoubliable pour vous deux .
    On pense très fort à vous , vous êtes dans notre coeur !!!
    Anne & Philippe
    Nous avons hâte de vous lire ……….

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