« Défunts » arbustes, « cyprès » de la frontière

Il fallait bien que cela arrive un jour. Et ce jour, c’est demain : nous quitterons l’Équateur, et surtout les Équatoriens, dont la volonté de communiquer et d’échanger, la générosité et l’hospitalité resteront gravés dans notre mémoire.

Tulcan est notre ultime étape avant le passage de la frontière. La ville, en ce 1er novembre, est très animée : les hôtels affichent complets, les étals des boulangeries débordent de Guagua (sorte de cougnous de la Toussaint), et chacun se presse dans la rue, une casserole à la main, à la recherche de Colada Morada (voir notre article sur Otavalo).

Le point d’orgue du spectacle, nous l’avons trouvé au cimetière. En temps normal, ce cimetière est déjà une attraction. Selon le gardien des lieux, très fier de son job, il s’agit du troisième cimetière le plus joli au monde (ça existe, ce type de classement?). Une équipe de 16 personnes s’occupent de son entretien. Une fois dans l’enceinte, nous reconnaissons qu’il y a du boulot. Des centaines de cyprès sont soigneusement taillés, et prennent des formes humaines, animales ou simplement géométriques.



Le souci du détail des tailleurs nous a quelque peu surpris.

Le cimetière présentait en outre un intérêt particulier en ce 1er novembre. La Toussaint est une fête sacrée, très suivie en Équateur. Les familles se rassemblent pour aller fleurir les tombes de leurs défunts. Les indigènes, en plus, préparent le repas préféré du défunt et le dépose sur sa dépouille. C’est donc un cimetière multicolore qui s’étend sous nos yeux.

Nous n’avons pas quitté Tulcan sans un détour à la foire au « guagua ». Avec nos derniers 0,43 USD en poche, nous espérions pouvoir déguster un ultime cougnou local. Nous avons donc expliqué notre situation à une vendeuse, qui a accepté de nous vendre un guagua (affiché normalement à 0,50 USD)… et nous en a offert un second, en cadeau d’au revoir à l’Équateur.

Un dernier geste qui résume parfaitement notre expérience en Équateur. Si seulement nos portes pouvaient être autant ouvertes en Europe!

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3 réflexions sur « « Défunts » arbustes, « cyprès » de la frontière »

  1. N’empêche que c’est beaucoup plus « fun » que les cimetières de chez nous…. et oui Brigitte, on leur fait confiance pour les projets!
    Bon voyage en Colombie les amis 😉

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