Le Rajasthan, c’est la région des Maharajas, des forts et… des villes colorées. Après le bleu de Jodhpur, nous voici plongés dans le rose de Jaipur.
Nous n’y avons pas immédiatement vu la vie en rose. Débarqués du train à 5h du matin (après moins de 4h de repos), nous avons eu quelques difficultés à trouver une guesthouse dont les grilles n’étaient pas hermétiquement fermées à une heure si matinale. Au bout de près de deux heures, notre recherche a payé: nous avons découvert un petit nid, avec petit déj’ « européen » (omelette, toast et eau pour le thé), agrémenté de mangues locales. Nous avons adopté la formule, pour les deux jours suivants.
Une fois reposés et rassasiés, nous avons pris la route du Jantar Mantar, un observatoire astronomique construit au 17ème siècle. Nous avons passé près de 2h sur le site, en nous concentrant sur notre audio-guide et les commentaires fournis sous la forme d’un dialogue entre une petite-fille et son grand-père. Les explications de l’aïeul paraissaient particulièrement limpides … à la gamine… mais pas à nous, malgré le mode « stop, replay, re-stop, re-replay ».
Un peu frustrés, nous avons enchainé cette visite bien compliquée avec deux visites plus basiques: le palais des vents (Hawa Mahal), et l’Albert Hall Museum. Du plaisir pour les yeux, rien pour le cerveau!
En restant dans notre mode « repos », nous nous sommes offert deux places au cinéma Raj Mandir. L’immeuble, construit par les fils d’un bijoutier, est magnifiquement décoré.
Au programme, un film indien, « Bombay Velvet », en… Hindi. A peine le rideau levé, nous avons compris ce qu’était « aller au cinéma en Inde ». Nos voisins, assez bruyants en règle générale, n’hésitaient pas à siffler une actrice sexy, ou à encourager l’acteur principal en pleine bagarre. Le spectacle était tant à l’écran que dans la salle. Seul souci: nous n’avons rien compris à l’intrigue, ne maitrisant pas l’Hindi. Nous nous sommes éclipsés, honteux, à l’entracte.
Nous avions une bonne excuse: nous devions être en pleine forme le lendemain pour partir à la conquête de l’Amber Palace, à 10 km de Jaipur. Amber était l’ancienne capitale du Rajasthan, avant que celle-ci ne soit déplacée à Jaipur. La visite était plaisante ; l’office du tourisme local est imaginatif pour mettre le palace en valeur. Après « l’audio-guide grand-père/petite-fille », nous avons eu « l’audio-guide des monuments qui parlent ». Les portes, salle d’audience, chambres et autres nous décrivaient, au détour des couloirs, la vie des Maharajas du 16ème siècle. Plutôt fun, si nous n’étions pas interrompus dans notre écoute attentive par de nombreux Indiens, à coup de « a picture, plz ? ».
Nous l’avions annoncé, et nous l’avons fait : nous avons testé le nectar du plus ancien producteur de lassi de Jaipur. Tous les jours, l’échoppe est victime de son succès et le stock est vide avant midi. Nous avons été chanceux, et avons pu arracher 4 gobelets en terre cuite remplis du précieux liquide, pour célébrer notre départ qui approche.
Pour rejoindre notre dernière étape indienne, nous sommes retournés à nos premiers amours: les trains. Après un bref passage en classe sleeper et en 2ème classe, (soyons clairs : nous nous sommes fait jeter) nous avons été contraints de rejoindre les wagons bondés des 3ème classes. De quoi graver dans nos mémoires un condensé de l’Inde : odeurs, bruits, et proximité physique.
Objectif: New Delhi!
slt,
la photo dans le train on dirait un collage, ça à l’air irréel. mais la photo est superbe. Je n’aimerais quand même pas prendre le train dans de pareilles conditions.