En rejoignant le loop autour de Thakhek (circuit d’environ 200 km), nous quittons définitivement le nord du Laos et ses montagnes.
Les paysages que nous découvrons sont désormais ponctués de barrages hydrauliques flambant neufs, de nouvelles routes goudronnées et de villages hâtivement transformés en villes-étapes. Voyageant avec un Lonely Planet de 2010, nous peinons à reconnaitre les villages et scènes décrits dans notre bouquin.
Heureusement, le « loop » en tant que tel est plus ou moins préservé. Le coucher du soleil à deux pas de Khoun Kham finit de nous en persuader: il y a des perles à dénicher dans le coin!
A commencer par la grotte Kong Lor, la plus grande du Laos. La grotte est tellement étendue qu’elle se traverse en pirogue (et à pied, les mollets dans l’eau, lorsque la pirogue butte sur le fond). Le spectacle est impressionnant: le noir qui nous entoure est intense, seuls quelques stalagmites et stalactites sont éclairés.
Le retour à la lumière et à la végétation, aux deux extrémités, est enchanteur. La nature reprend ses droits à la lumière.
C’est parti pour « la boucle », avec notre fidèle Titine. Les paysages sont effectivement magnifiques (nous rappelant un peu le sud du Myanmar, notre coup de cœur) et… c’est là que nous sommes tombés amoureux des Laotiens. L’incompréhension qui entachait jusque là tout rapport humain s’est subitement évanouie. En prenant le temps, en passant outre la timidité et les premiers « not have » automatiques, nous découvrons des Laotiens qui ont la main sur le cœur, qui sont curieux, et qui cherchent finalement à communiquer (en Lao, avec les mains, tout est bon!)
Le 20 février, nous avons la plus belle démonstration de ce revirement. Arrivés dans un village après le coucher du soleil, nous réalisons qu’il est dépourvu de guesthouse. Après avoir essuyé les refus habituels des tenanciers des échoppes qui nous renvoient systématiquement vers la grosse ville la plus proche, une femme me salue depuis sa maison. Je tente ma chance, et lui mime que nous souhaitons trouver un refuge pour la nuit. Elle disparait, et revient moins d’une minute plus tard accompagnée de son mari. Le couple nous fait signe d’entrer dans l’unique pièce qui compose leur habitation.
Ils nous invitent à partager leur repas, avant de poser un matelas de plus sur le sol. Nous passons la nuit dans le petit nid familial, avec nos quatre hôtes (parents et deux enfants), bercés par les ronflement du patriarche.
La persévérance est la clé de belles surprises!
Nous remontons sur le circuit en longeant les barrages, qui ont dénaturé le paysage. Çà et là, des arbres morts émergent de lacs artificiels, signes de la végétation passée.
La végétation se conjugue également au présent. A l’approche de Thakhek, les paysages retrouvent leurs couleurs.
Les enfants jouent dans les cours d’eau qui ne sont pas à sec, et nous découvrons un petit coin de paradis à deux pas de la Buddha Cave: un lac naturel, perdu dans la forêt, où nous sommes seuls au monde. De quoi recharger les batteries avant d’affronter la folie de la ville!
Thakhek est avant tout un arrêt logistique: un petit tour dans une demi-douzaine de pharmacie permet de mettre la main sur… des compresses, de l’isobetadine et une pommade antibiotique. Rien d’exceptionnel me direz-vous? Et pourtant… ces petites courses nous ont pris la soirée!
On aurait envie de découvrir tout cela à la manière de l’émission » Je viens dormir chez vous…. »
Vos émotions doivent être intenses…
Profitez à fond !!!!
Bisous les jeunes et encore merci pour vos textes et photos.
Les Laos ont « la main sur le cœur » et sans doute aussi, le cœur sur la main 😉
Ah, bien vu! Je laisse le post inchangé, pour voir s’il y en a d’autres qui suivent 😉 Btw, merci pour vos conseils avisés pré-départ, ils nous sont bien utiles. J’espère que c’est la forme chez vous. Rdv en mai, pour une bière au café du coin, avec toute la bande!
Bonjour, votre récitest top. Nous partons pour 1 mois au lLaos demain. Nous finissions l myanmar nous y sommes aussi restes 1 mois. J’aurai besoin de vos conseils pour l’achat de moto? Comment avez vous fait? Où les avez vous achetées? Er pour quel prix?
Nous avons eu l’occasion d’en louer plusieurs reprises au Myanmar et le sentiment de liberté est immense. Nous voudrions réitérer cette expérience pour parcourir le Laos du sud au nord . Merci pour vos conseils. Marion et kesh
Hello ! Concernant l’achat de la moto, je vous conseille de lire cet article. Les astuces qu’ils donnent sont plutôt bonnes !
Pour vous donner une idée, on a acheté notre moto à Luang Prabang pour 280 dollars avec un casque, un petit kit de réparation et les sangles pour attacher les sacs. Les prix pratiqués au Laos sont d’environ 250 à 350 dollars pour l’achat d’une « Honda Win ». Il y a moyen d’avoir des vieux scooters pour 150 dollars mais je suis sceptique sur la revente !
Exigez d’avoir les papiers du véhicule et vérifiez bien que le numéro de série corresponde avec les papiers. Une plaque vietnamienne, c’est le top : c’est le seul moyen de visiter le Laos, le Cambodge et le Vietnam avec la même moto et ça se vend bien plus facilement que le reste.
N’hésitez pas a lire notre section du carnet de bord sur le Laos et écrivez nous quand vous serez sur la route 🙂