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Cuenca en noir jaune rouge

Pari réussi ! A notre arrivée à Cuenca, personne n’a tenté de nous vendre de l’eau… (voir nos aventures à Vilcabamba). Les rues, un samedi soir, étaient remplies de jeunes imbibés d’autres liquides. Ça criait, ça chantait, et ça dansait à la sortie de tous les bars.

Dans cette gigantesque foire, nous avons eu quelques difficultés à trouver un logement. Vers 1h du mat’, nous avons finalement déniché deux lits dans un dortoir occupé par cinq compatriotes féminines (pour un total de 10 lits… la Belgique était présente en nombre!).

Après une courte nuit, nous avons retrouvé Basil et Laurenz, les deux Gantois, et Tom, le Hollandais, avec qui nous voyagions depuis la frontière. Nous avons donc « claqué la bise » à pas moins de 7 belges en l’espace de quelques minutes. Un record difficile à battre !

Ensemble, nous avons fait un détour par le marché, extrêmement moderne par rapport aux infrastructures que nous avons fréquentées jusqu’alors en Amérique du sud. Comme dans un dessin animé des Loney Toones, nos yeux sont sortis de leur orbite en constatant que, comble du confort, il y avait un escalator au milieu du building.

Basil et Laurenz avaient repéré à l’étage un stand d’empanadas (espèces de beignets frits, fourrés au fromage). Nous en avons commandé plus d’une dizaine. Le lendemain, fidèles au poste, nous avons fait une commande identique. Et nous n’avons pas quitté Cuenca sans tapisser notre estomac, en fin d’après-midi, de nouveaux beignets. Notre digestion était facilité par un retour à la terre ferme en douceur, avec l’escalator.

Il faut dire que nous avions besoin d’énergie pour visiter Cuenca en dépit du manque d’heures de sommeil.

Heureusement, les abords de la rivière étaient aménagés de telle sorte que nous pouvions faire des pauses tous les dix mètres, sur des troncs d’arbre joliment décorés.

Les multiples bancs et autres excuses pour faire des photos stupides ont fortement ralenti notre progression, et nous sommes arrivés au musée de la banque centrale peu avant la fermeture.

Après nous être fait foutre dehors proprement, nous nous sommes défoulés dans le jardin jouxtant le musée, en agrémentant les maquettes des environs de quelques « ajouts comestibles en forme d’animaux » : un nic-nac en forme de poisson a rejoint la rivière, alors qu’un lapin se prélassait dans les fourrés, le tout sous la domination d’un oiseau, perché sur les hauteurs. Bref, nous étions redevenus des gosses, secoués par des fous-rires lorsque nous observions à la dérobée la réaction des visiteurs du parc observant nos œuvres.

Nous nous sommes bien calmés en arrivant, une centaine de mètres plus loin, dans la zone des (vrais) animaux, enfermés dans des cages robustes. Pour nous qui avons eu la chance de les admirer dans leur environnement naturel moins de dix jours auparavant, le spectacle était plutôt désolant.

Quelle ne fut pas notre surprise lorsque, face aux perroquets, nous avons découvert… un stand de « Belgian Waffles ». Le comble, c’est qu’il était tenu par un Gantois, qui connaissait Basil. Cela ne nous a pas donné droit à une dégustation gratuite, mais bien à une photo souvenir, postées sur le site internet de 8ème « Belge à qui nous avons claqué la bise » ce 7 septembre. Record battu!

Le lendemain, nous avons décidé de retrouver le grand air, dans le parc national de Cajas. Il s’agirait de l’endroit où se concentre le plus grand nombre de lacs glaciers au mètre carré. Le cadre était enchanteur.

La flore qui pousse parcimonieusement ci et là est caractéristique de l’altitude et du taux d’humidité important qui règne dans la région.

De retour au centre-ville, il était l’heure de nous séparer.

Tom restait à Cuenca, Basil et Laurenz repartaient vers le Pérou, alors que nous prenions la route de Quito, où nous étions attendus. Nous nous rapprochons de l’équateur, géographique!

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