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Mindo’r

Ce mardi 6 octobre, un énooooorme camion s’est arrêté devant notre résidence. En sont descendus : Cédric, un ancien collègue de Julien, Claire, son épouse, et Noa, leur fils de trois ans. Ils voyagent à bord de leur mobilhome, rebaptisé « Chicotruck », depuis près d’un an. Depuis Buenos Aires en Argentine, ils ont remonté le Chili, la Bolivie, le Pérou, l’Équateur, et la Colombie, avant de revenir sur leurs pas, et de croiser notre route.

Pour inaugurer notre rencontre, Noa nous a offert un festival de gamelles : en moins d’une journée il a rencontré un trottoir, une porte et une marche. C’est un vrai Schtroumpf, couvert de bleus, qui nous a accueillis à bord de sa maison roulante. Nous avons donc échangé nos battons de marche contre une place confortable à l’arrière du Chicotruck pour une dizaine de jours. C’est parti pour l’aventure à 5 !

Ca secoue, ça tremble, ça tombe… il nous a fallu quelques minutes pour trouver une place sure et confortable dans l’habitacle en mouvement. Mais une fois que nous avons trouvé nos marques, nous avons eu l’agréable impression d’être les heureux passagers d’une croisière de luxe, faisant arrêt où le capitaine le désirait, pour un repas, pour une nuit, ou simplement pour un petit break.

Nous avons fait notre première halte à Mindo, à une centaine de kilomètres de Quito. Cette petite ville plutôt calme a accueilli le Chicotruck au bord d’une rivière pour la nuit. Plutôt que de planter notre tente aux côtés du mobilhome comme prévu, Claire et Cédric ont transformé leur canapé en nid douillet pour backpackers. Sur la dizaine de nuits passées ensemble, nous n’aurons monté notre tente pas plus de 2 fois. Une vraie croisière 5 étoiles !

Voyager au rythme d’un enfant, c’est prendre son temps là où nous nous précipitons parfois, c’est regarder les choses avec ses yeux, et c’est faire appel à notre créativité pour répondre à ses questions. Mais c’est aussi… collectionner les réveils matinaux, ce qui ne manquait pas de charme !

Levés au « chant du Noa », nous sommes partis à la recherche des princes de Mindo : les colibris. Nous en avons trouvé des dizaines dans un centre d’observation. La mélodie qui se dégageait du lieu était un subtile mélange de chants d’oiseaux et de battements d’ailes. Les colibris sont en effet les Schumacher des oiseaux équatoriens : ultra rapides, ils fuient les appareils photo. Notre patience (au bout de quelques heures) a fini par payer.

Une fois les clichés dans la boîte, nous avons rejoint la cascade de Nambillo pour poursuivre le concours Schtroumpf initié la veille.

Haute de 15m, cette jolie cascade est mise en valeur par quelques infrastructures : des ponts, des balançoires, un toboggan, quelques piscines et un plongeoir.

Il n’a pas fallu 10 minutes pour que les mâles de la bande s’élancent dans le vide, à grand renfort de cris.


Échauffée par leur exploit, je me suis également avancée sur le promontoire, et ai décidé de me lancer. La chute n’en finissait pas, et j’ai basculé vers l’arrière. Résultat : un joli plat sur les cuisses, et deux énormes bleus de plus de 15cm de diamètre.

Nous vous épargnons les photos de ce désastre, et préférons publier les photos des Équatoriens qui, nous voyant saliver devant leur barbecue, ont partagé leurs saucisses et patates rissolées.

Nous n’avions finalement rien à leur envier. De retour au Chicotruck, Cédric s’est attelé à la préparation de cocktails, tandis que Claire nous a sorti des incroyables pizzas maisons à la poêle. De quoi animer une belle soirée entre potes. Une parmi les dizaines que nous allons vivre ensemble.

Mind(o) de rien, du cinq étoiles…

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