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Vilcabamba – mieux connue sous le nom de « Gringoland »

Une fois en Équateur, nous avons réalisé que le relais des transports ne prenait pas fin à la frontière. Pour rejoindre Vilcabamba, notre destination finale du jour, nous devions encore être bringuebalés durant 6 heures sur des banquettes inconfortables.

Trois choses nous ont permis de tenir le coup.
Premièrement, la première ville équatorienne dans laquelle nous avons posé les pieds portait le joli nom de « Zumba ». Le lien avec la célèbre musique de fitness était tout naturel. Tout comme dans les salles de sport, ces quelques notes étaient une excellente source de motivation (même si, à la longue, le refrain est -un peu- répétitif).

Deuxièmement, nous avons fait la rencontre de deux Gantois (Basile et Laurenz) et d’un Hollandais (Tom) qui assuraient l’animation du voyage. Entre paris débiles (monter sur le toit du bus ou organiser une séance de Zumba -le fitness- dans le terminal de bus de Zumba -la ville-), blagues belgo-hollandaises et concours du fameux jeu du serpent sur un gsm Nokia noir et blanc, nous n’avons pas vu le temps passer !

Enfin (et surtout), les paysages que nous avons traversés étaient tout simplement magnifiques : vallonnés, verts, et baignés, en fin de journée, d’une lumière orange mystique.

Nous sommes arrivés à Vilcabamba aux portes de la nuit. Après avoir déposé nos cinq sacs dans une auberge disposant d’une cuisine, nous sommes partis à la recherche d’une tienda (magasin) afin de préparer le souper. Et c’est à ce moment-là que nous avons eu un véritable choc : nous n’étions pas en Équateur, nous étions à « Gringoland » (le pays des étrangers). Les Gringos rencontrés étaient soit des vieillards, soit des hippies défoncés, parlant tous anglais bien que vivant en Amérique du Sud depuis des années.

Pourquoi ces étrangers se sont-ils établis dans cette petite ville d’Équateur ? Une légende est née à la fin des années soixante, basée sur le constat que de nombreux centenaires habitaient dans la vallée. Serait-ce la pureté de l’air, le label « bio » qui trône fièrement sur les fruits et légumes produits dans la région, ou la qualité de l’eau de la source de Vilcabamba, qui explique cette longévité exceptionnelle ? Ce liquide transparent est en tout cas commercialisé jusqu’en Asie, avec un logo révélateur : un vieillard souriant.

Étant dans la fleur de l’age, nous n’avons pas réellement accroché avec cette ambiance surfaite. La nature environnante valait cependant le détour.

Les quatre mecs (dans le vent) sont partis à la découverte de la réserve naturelle toute proche, située sur les hauteurs de la ville.

Quelques heures plus tard, notre club des 5 s’accordait pour monter dans le prochain bus, direction Loja, et puis Cuenca, où nous espérons ne plus être perçus comme des Gringos anglophones en manque d’eau miraculeuse…

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