Il est midi, et nous quittons Nyaungshwe pour Hého et son petit aéroport local.
Nous partons avec 3700 Kyats en poche (soit un peu plus de 3 euros), qui doivent couvrir les trajets et les repas jusqu’à notre sortie du Myanmar.
Étant désormais (ou, plutôt, « de nouveau »), abonnés au stop, nous nous mettons en quête d’un véhicule qui nous acceptera à son bord. Après une dizaine de minutes à peine, un pick-up s’arrête et le conducteur nous fait signe de monter dans sa benne. Vingt minutes plus tard, nous embarquons, cette fois à l’avant d’un camion, pour atteindre notre destination finale.
Assez satisfaits de notre prestation (nous sommes à l’aéroport plus de 2h avant l’heure de check-in), nous nous arrêtons pour manger dans une mini cahutte locale, en vidant la moitié de nos poches (soit pour un prix très raisonnable). Il nous reste 1500 Kyats pour couvrir nos besoins jusqu’à la sortie du Myanmar, prévue le soir même.
Une fois à l’aéroport, nous déchantons bien vite: notre vol aurait été reprogrammé, et l’avion serait parti le matin même. La copie d’un e-mail (que nous n’avons jamais reçu) nous est glissée sous les yeux. La compagnie aérienne (Golden Myanmar, pour ne pas la citer), nous propose d’embarquer à bord d’un vol le lendemain, et de nous loger pour une nuit dans la « seule guesthouse d’Hého ». Julien rêve déjà d’un hôtel 5 étoiles, avec salle-de-bain dans la chambre, eau chaude, wifi fonctionnel… Protestataire dans l’âme, je parviens à négocier en outre que le souper et le petit déjeuner nous soient offerts.
Le tableau imaginé par Ju est bien loin de la réalité. Ce faux-départ nous force à faire un détour par le pire endroit où nous ayons dormi au Myanmar: la chambre n’a pas de fenêtre mais contient des ouvertures multiples autant qu’involontaires sous le toit. Autre surprise, elle est déjà occupée par d’autres pensionnaires (araignées, nid de fourmis, moustiques…). Nul besoin de préciser qu’il n’y a pas de matelas digne de ce nom, ni de drap, ni de douche… Quatre autres compagnons de voyage partagent notre infortune: deux Gantois, Gillie et Xavier (l’occasion de dérouiller mon néerlandais) et deux anglaises.
Nous tentons de customiser la chambre pour pouvoir fermer l’œil durant la nuit (avec, à l’appui, notre moustiquaire, nos sacs-à-viande et nos matelas), avant de rejoindre Gillie et Xavier pour jouer au Whist jusqu’à ce que nous tombions de fatigue.
Le lendemain, les taxis de la compagnie aérienne (lisez: scooter sur lequel nous montons à deux avec nos sacs à dos) nous mènent à l’aéroport. Nous décollerons finalement avec 24h de retard, et ferons une escale imprévue à Mandalay. Ce n’est que vers 16h, après avoir fait du stop de l’aéroport de Tachileik jusqu’à la frontière, que nous remettons les pieds en Thaïlande. Nous sommes soulagés, fatigués, et en quête de confort…
Bonjour,
Qu’elle aventure!!!
Je voudrai me rendre de Chine directement à Tachileik par avion.
De l’aéroport de Tachileik à Mae Sai: Faut-il un visa pour passer en Thaïlande?
Remerciements, Cdlt,
Joël .G
Bonjour,
Tachileik est au Myanmar, il faut donc impérativement un visa ; même un visa de 7 jours. Je suppose que si vous arrivez à embarquer dans l’avion, il y aura probablement moyen de négocier ce visa mais il y a fort à parier que ce sera au prix fort. Je trouve ça assez risqué.
Sinon, pour passer en Thailande, si vous êtes européen, il n’y a pas besoin de prévoir un visa au préalable.
Maintenant, je vous conseille quand même de vérifier les dernières mises à jour… les choses peuvent changer rapidement, notamment pour éviter les « visa-run »…