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Bagan – La cité aux mille temples

Bagan est incontournable en Birmanie. C’est une évidence à la lecture des guides touristiques, que vous ne manquerez pas de confirmer après avoir fait étape dans la cité aux mille temples.

Transports

Il est possible de rejoindre Bagan depuis toutes les villes importantes birmanes, par tous les moyens de transport possibles et imaginables (bus, train, avion…). L’attention des amateurs de bus est attirée sur deux choses: le temps réel des trajets est souvent surévalué par les sociétés de bus (en prenant un bus « de nuit », il est fort probable que vous arriviez à destination à 3h du matin plutôt qu’à 5 ou 6h), et la gare des bus à Bagan se situe à environ 10 km du centre ville. Il vous faudra donc prendre un second moyen de transport pour rejoindre votre guesthouse. En vous éloignant un peu de la gare des bus, il est possible de trouver des transports locaux dont le prix défie toute concurrence.

Bus vers Kalaw : 11.000 Kyats ; pick-up à votre hotel inclus
Bus vers Mandalay : 18.000 Kyats

Dans Bagan, le plus simple est de se déplacer à vélo (environ 1500 Kyats par jour). Il existe également des curieux e-bike (4000 à 6000 Kyats par jour), dont la vitesse est toutefois limitée à 20 km/h. Nous n’y voyons donc pas véritablement l’intérêt, si ce n’est pour reposer vos jambes fatiguées.

Taxe d’entrée

Depuis janvier 2015, l’entrée sur le site de Bagan est soumise à un droit d’entrée de 20 dollars ou 21.000 Kyats (rien que ça!), qui vous sera réclamé aux différents check-points disposés sur les routes (terrestres, fluviales ou aériennes) menant à Bagan. Le ticket qui vous sera délivré est valable pour 5 jours.

Hébergement

Bagan étant une destination prisée, elle offre de nombreuses possibilités de logement, pour tous les budgets. La plupart d’entre eux se situent à Nuang U, à 10 minutes à vélo du vieux Bagan.
Nous avons opté pour la Penn Cherry guesthouse (14 dollars la chambre double, salle de bain partagée et sans petit déjeuner). C’est le bon plan budget du coin. Les chambres sont propres, le personnel est très aimable, et il est possible d’y louer des vélos. Aux alentours, il y a plusieurs restaurants locaux où l’on mange bien pour 1000 à 1500 Kyats. Pour les adeptes du petit-déjeuner sucré, les mêmes restaurants proposent des « Banana Pancakes » et des « Fried Bread with Egg » (pain perdu) pour 400 à 600 Kyats.

Curiosités

Les temples se noient dans les différentes plaines de Bagan. Nous pensons que certains d’entre eux méritent une visite spécifique (Ananda, Patho Sulamani, Paya Shwezigon), alors que la plupart des autres contribuent à l’ambiance générale. Il est plaisant de se perdre à vélo au milieu des plaines, où vous serez entourés à 360° de temples. Il n’est pas rare d’y rencontrer des troupeaux de chèvres ou de vaches, ce qui contribue au charme de l’ensemble. Certains temples peuvent en outre être escaladés, ce qui permet d’avoir une vue globale d’autant plus impressionnante.

Les levers et couchers de soleil sont incontournables à Bagan. Si vous parvenez à être réveillés pour 5h, vous serez récompensés non seulement par le lever du soleil, mais également par l’envol des fameuses montgolfières de Bagan (vers 6h – 6h30).

Les temples connus pour leur bon emplacement pour commencer ou terminer la journée sont Paya Shwesandaw, Paya Pyathada, Buledi. Ils sont cependant couverts de touristes à l’approche du lever ou coucher du soleil. Nous vous encourageons donc à trouver votre propre spot (ils ne manquent pas).
Dernier conseil: équipez-vous de votre lampe de poche durant la journée: vous pourrez ainsi admirer les peintures ornant l’intérieur des temples (notamment Patho Abeyadana, Nagayon, Upali Thein : notre coup de cœur).

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Quand le bijou du Myanmar se cache sous la pluie…

Après notre expérience pluvieuse à Mawlamyine (qui a contraint Julien a acheté un Longyi), nous espérions avoir atteint notre quota d’eau pour le mois. Erreur! Les éléments météorologiques semblent se déchainer, quand il s’agit de nous rappeler que le temps typique de notre beau pays natal ne doit pas nous empêcher de profiter du moment présent.

Nous avons quitté Yangon avec un bus « de nuit » censé arriver à 5h du matin à Bagan. L’horaire parfait pour nous permettre d’économiser du temps, et de l’argent (en faisant l’impasse sur le prix de la nuit dans un hôtel). En chemin, nous sommes assourdis par la musique, et abasourdis par les images, diffusées par le poste de télévision du car : un ensemble de clips romantiques birmans, plus burlesques les uns que les autres. Notre voisin, local, improvise un karaoké : il connaît toute les paroles par cœur. La nuit s’annonce peu reposante !
A notre grande surprise, les lumières intérieures du bus s’allument brutalement à 3h du matin, et le conducteur nous indique fermement que nous sommes arrivés à Bagan. A Bagan… ou plutôt à sa gare des bus, qui se trouve au milieu de nulle part. Encore à moitié endormis, nous descendons du bus et retrouvons nos sacs, entourés de taximen qui nous proposent de nous conduire pour un prix exorbitant à l’hôtel que nous avons réservé.  Nous refusons immédiatement la proposition, en raison du prix proposé (12.000 Kyats soit environ 10 €), mais aussi et surtout car nous n’avons nulle part ou aller, au milieu de la nuit. Nous n’avons réservé aucun établissement…

Plutôt secoués, nous quittons la gare des bus à pied et retrouvons une famille birmane, assise sur le coté de la route. Ils ne parlent pas un mot d’anglais, mais nous croyons comprendre qu’ils attendent un bus qui passera vers 6h (soit 3h plus tard) pour aller en ville. Nous nous asseyons à leurs cotés et décidons d’attendre en leur compagnie. Bien vite, plusieurs taxis se rapprochent à nouveau de nous, pour une énième tentative. Julien les écarte systématiquement. Un pick-up se présente alors, proposant de nous emmener, avec la famille que nous avons adoptée, vers Bagan, pour un prix dérisoire (1000 Kyats chacun), ce que finalement nous acceptons.

Il est environ 4h du matin lorsque nous arrivons dans la ville. Certaines guesthouses sont ouvertes 24h/24, et nous commençons à nous renseigner sur les prix des chambres. Nous trouvons finalement l’affaire du siècle une heure plus tard. L’affaire est double : nous avons une chambre pour un prix raisonnable, et un pensionnaire, Régis, se propose de nous conduire à vélo vers un temple réputé pour sa belle vue lors des levers de soleil. Nos sacs à peine posés, nous enfourchons nos vélos et partons à la conquête, dans le noir complet, des temples de Bagan.


Le spectacle est magique. Le lever de soleil d’abord, l’envol des montgolfières ensuite, et la brume qui se dissipe sur les temples qui nous entourent enfin. Nous enchaînons directement sur la visite de plusieurs temples, avant de tomber de fatigue vers midi.


Après une courte sieste, c’est la surprise : la pluie nous a retrouvés! Et cela, nous ne le savions pas encore, pour plusieurs jours.

En bons belges, nous enfilons nos K-way et repartons à la découverte de Bagan, désertée par les touristes frileux. Lors du deuxième jour, nous sommes accostés par une petite fille qui souhaite absolument nous faire visiter son village, et nous faire manger dans son restaurant. Encore naïfs, et ayant à l’esprit nos expériences à Hpa-An, nous acceptons. Nous nous en mordrons ensuite les doigts : ce village utilise vraisemblablement ses enfants comme appâts pour les touristes. Notre jeune guide nous demandera même explicitement un « pourboire », après m’avoir maquillée avec du thanaka. Sur les sites touristiques, nous devons être plus prudents… Les arnaques sont plus nombreuses qu’ailleurs.

Chaque soir, nous regardons le ciel, et espérons que le lendemain nous offrira un soleil brillant. Nous reportons ainsi notre départ de Bagan de jour en jour, ce qui nous permet de rencontrer d’autres touristes, avec qui nous sympathisons souvent autour d’un repas, ou d’une bière locale.

Tous les matins, nous mettons notre réveil à 4h30, espérant voir des étoiles briller dans le ciel, ce qui nous annoncerait un beau lever de soleil, et une journée ensoleillée. Souvent, nous nous rendormons, déçus par le noir intense qui s’étale sous nos yeux.

Nous ne restons cependant pas pendant tout ce temps sans rien faire. Nous enchaînons, entre les gouttes, les visites de nombreux temples et leurs incroyables fresques. Nous optons pour un moyen de transport plus rapide : le balai.

Nous assistons même à une fête locale qui met en avant les enfants en partance pour le temple.

La patience a cependant payé : en 4 jours et demi sur place, nous avons finalement assisté à deux levers de soleil, un coucher de soleil, et deux demi-journées ensoleillées. Julien est aux anges : son appareil a chauffé durant ces courtes périodes, et nous prenons le bus en direction de Mandalay avec dans notre sac quelques clichés dont il n’est pas peu fier.



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