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Une excursion de Mandalay à Hsipaw

Mandalay est un ville qui vaut un court détour, avant de s’enfoncer vers le nord-est, vers Pyin oo Lwin et Hsipaw. Nous avons rassemblé dans cet article quelques informations sur ces trois lieux.

Mandalay

Où dormir?
Il y a de nombreuses possibilités de logement à Mandalay.
Le Garden Hotel semble être l’alternative la moins chère de la ville (17 dollars pour une chambre double).
Nous avons opté pour l’ET Hotel (83ème entre 23e et 24e – 02-65006, 66547, 011203529 – ethotel129a@gmail.com), et ses chambres « petit budget » en toiture, pour 20.000 Kyats la double, petit déjeuner inclus. L’eau chaude des douches et l’amabilité du personnel nous ont fait partiellement oublier la qualité très médiocre du matelas.

Ou manger?
Coffee Shops près de E.T. vraiment chouettes : goûter le Palata Keema (1500 Kyats) Myanmar MontHinghe (700 Kyats) Myanmar Cake/BainMont (300 Kyats)

Que faire?
Notre coup de cœur: le lever du soleil sur le pont U Bein. Les silhouettes des moines et des pêcheurs se découpent à contre jour, aux premières lueurs. L’endroit inspire le calme et la sérénité.

Valent également le détour:
– Les cités royales entourant Mandalay;
– La colline de Mandalay;
– Les ateliers de fabricants de feuilles d’or;
– La Paya Mahamuni et son Bouddha boursoufflé d’or;
– Le Kyaung Shwe In Bin et le Kyaung Shwenandaw (monastères en teck);
– La forteresse de Mandalay (nous n’en avons visité que l’extérieur, l’intérieur semble avoir été reconstruit récemment, et ne présentait pour nous qu’un intérêt mineur);
Plusieurs guesthouses et hôtels proposent des circuits organisés en taxi, permettant de faire le tour de ces différents lieux touristiques. Nous avons préféré louer un vélo pour 1500 Kyats la journée, et partir seuls à la découverte de la ville. Mandalay n’est cependant pas l’amie des cyclistes: la circulation y est dense, et les automobilistes ne se préoccupent pas du tout des usagers plus faibles.

Pyin Oo Lwin

Les anglais, eux aussi, étaient parfois fatigués de Mandalay. Ils partaient alors se réfugier à Pyin Oo Lwin, plus calme, plus frais, plus « British ».

Comment s’y rendre?
Depuis Mandalay, il est possible de partager un taxi (6500 Kyats), d’embarquer à bord d’un pick-up local (1500 Kyats – environ 2h), ou de prendre le train (le seul départ de la journée étant cependant fixé à… 4h du matin).

Où dormir?
Nous n’avons malheureusement pas de bon plan à Pyin Oo Lwin. Le Golden Dream Hotel renseigné dans plusieurs guides est vétuste, sale, froid et bruyant. Seul intérêt: le prix de la chambre double, fixé à 10.000 Kyats (un reccord au Myanmar).
Les échos que nous avons eu des deux Grace Hotel (I et II) ne sont pas beaucoup plus charmeurs.

Que faire?
Pyin Oo Lwin respire l’ère coloniale. Une balade dans le centre ville, armé d’un plan de la ville décrivant l’histoire des bâtiments à admirer, est incontournable.
De nombreux touristes profitent de leur passage par Pyin Oo Lwin pour visiter les Kandawgyi Gardens (entrée 5000 Kyats, ouvert de 8h à 18h00 – tél 085-22497). Les jardins comprennent notamment une bambouseraie, un verger, un jardin des orchidées, une volière, un plan d’eau, et plusieurs parcours de promenade. L’ensemble dégage une impression de sérénité.

Hsipaw

Hsipaw est une petite bourgade organisée presque intégralement autour des treks et de la tradition Shan.

Comment s’y rendre?
Il est possible de rallier Hsipaw en bus, depuis Mandalay, Pyin Oo Lwin ou même Nyaungshwe (Lac Inle). Difficile cependant de faire l’impasse sur le train, et son passage sur le mythique viaduc de Gokteik (construit en 1901). Le prix du ticket entre Pyin Oo Lwin et Hsipaw, en ‘upper class’, est de 2750 Kyats. Demandez un siège près de la fenêtre gauche, dans le sens de marche du train: la vue sur le viaduc de Gokteik y est particulièrement jolie.

Où dormir?
La mafia du touriste semble plus que jamais présente à Hsipaw. Les guesthouses Charles et Lili sont tenues par les membres d’une même famille tout comme d’autres filiales réparties dans la ville.
Nous avons eu de bons échos de l’hôtel Red Dragon, nouveau sur le marché. Notre choix s’est porté sur la guesthouse Yee Shin (sur la rue principale). Un peu bruyante, elle dispose de chambres doubles propres, avec salle de bain partagée et eau chaude, pour 15.000 Kyats, petit déjeuner compris. Chaque soir, un pick-up emmène gratuitement les résidents à la Sunset Hill, pour admirer le coucher du soleil.

Que faire?
Il est tout à fait possible de découvrir Hsipaw à pied. Le Shan Palace (ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 16h – visites guidées gratuites), le monastère en tek et Little Bagan se trouvent à 15 minutes du centre.

Un peu plus éloigné (à deux pas de la cascade), le Shan Youth Network (SYN) organise des cours d’anglais pour les étudiants qui n’ont pas les moyens de poursuivre des études supérieures. Ils recherchent les contacts avec les touristes étrangers, afin de pouvoir exercer leur anglais. Si vous poussez la porte de l’école, vous serez invités à partager leur repas, à apprendre quelques pas de danses traditionnelles, et à converser avec une brochette d’étudiant en quête d’échange linguistique. Une expérience authentique et totalement gratuite, à conseiller! Pour entrer en contact avec eux: shanyouthnetwork5@gmail.com, www.facebook.com/ShanYouthNetwork, ou tél (capricieux) 0947111332 – 0936160085.

Enfin, il est difficile de présenter Hsipaw sans faire référence aux nombreuses possibilités de trek qu’offrent la région. Plusieurs guesthouses offrent de vous mettre en contact avec des guides. La commission retenue par Charles, Lili et compagnie sur les treks proposés est tellement élevée (de 35 à 50 pourcents selon les informations qui circulent sur le terrain), que nous la trouvions profondément injuste par rapport au travail fourni par les guides. Nous avons trouvé une alternative: s’adresser à Ma Boat Boat, la tenancière d’un restaurant qui ne paie pas de mine, mais qui dispose d’un carnet d’adresses bien rempli. Nous avons passé un excellent trek avec deux de ses guides (l’un ne parlant que très peu anglais, l’autre étant curieux de tout, y compris de nous), et recommandons vivement cette « agence » située sur la Mine Poon Street (boatsone61@gmail.com, tél 09-402778213 ou 082-80698).
Trois types de trek sont actuellement organisés à Hsipaw (mais cela change au rythme des conflits aux alentours de la ville): un trek de 2 ou 3 jours avec départ et retour à Hsipaw, et un trek de trois jours, un peu moins touristique, vers Kyaukme. Nous avons opté pour ce dernier… Vous pouvez lire notre aventure dans cette brève.

Images liées:

Pyin Oo Lwin – Visite bourgeoise des jardins en calèche

Secoués par deux bonnes heures de trajet en pick-up, nous arrivons à Pyin Oo Lwin, ville dont l’altitude dépasse les 1050 m et était vouée à permettre aux anglais de Mandalay de venir profiter de la fraicheur de la montagne. En chemin, nous avons pu goûter à différents fruits que nos compagnons birmans nous font goûter avec un certain amusement… Partager ce genre de moment avec des locaux, malgré le problème de la langue, reste quelque chose d’unique.

La première chose qui nous frappe en cette fin d’après-midi à l’arrivée n’est rien d’autre que le froid !! Nous mettons toutes les couches dont nous disposons mais, malgré tout, nous n’avons pas chaud. Les Anglais de l’époque semblent avoir réussi leur coup mais ils ne devaient probablement pas venir à ce moment de l’année… Effectivement, nous sommes en plein hiver birman… Mais bon… Tout le monde le sait, un belge est bien plus résistant qu’un anglais !
L’atmosphère de la  ville est assez irréelle : la vie birmane est bien présente comme partout ailleurs mais de nombreux bâtiments coloniaux émaillent la ville et un moyen de transport local original n’est autre que d’anciennes calèches anglaises que les locaux eux mêmes semblent emprunter.

Le relatif calme contraste lourdement avec notre expérience du trafic de Mandalay.

Réjouis, nous nous dirigeons vers une Guest-House qui nous propose de très bons prix. Nos ardeurs sont vites calmées à la vue de la chambre et de la salle de bain…

Nos estomacs n’étant toujours pas au mieux de leur forme, nous décidons de craquer un peu et rejoignons un endroit pour touristes où nous pouvons manger une pizza aux légumes ainsi qu’un bon sandwich au poulet. Assis à notre table, nous nous sentons de plus en plus honteux au fur et à mesure que notre faim se dissipe. Le parfum colonial que dégage le bâtiment, la nourriture occidentale et la clientèle uniquement composée de ‘blancs’ semble nous ramener à une époque que nous n’avons pas connue…
Nous finirons tout de même par quitter les lieux avec une baguette française sous le bras !

Désireux de partager nos sentiments à travers le blog, nous passerons deux bonnes heures à arpenter les rues dans le froid mordant de la ville… Ce fut un échec mais nous espérons que vous apprécierez le geste.

Pour notre dernier jour à Pyin Oo Lwin, nous ne pouvons pas passer à côté de la visite des jardins botaniques, endroit très réputé de la région. Ces jardins ont été fondés en 1915 pendant l’ère coloniale. Ils sont devenus la propriété du gouvernement et sont apparemment entretenus par la vente de tickets d’entrée. Un grand écriteau indique d’ailleurs à l’entrée que tout l’argent perçu est injecté dans ces jardins, ceci probablement pour persuader les touristes que nous sommes que nous ne participons pas à l’armement de la junte militaire en place en visitant ces beaux jardins.

Sur le chemin, Sarah est « harcelée » par des birmanes qui veulent impérativement une photo d’elle.

L’après-midi fut l’occasion de se relaxer au travers de bambouseraie, de multiples orchidées, de lacs, etc. Bref, nous avons apprécié !

Un retour en calèche fut également de circonstance pour clore cette journée agréable.


(photo artistique réalisée par Mademoiselle JSS)

Une dernière nuit dans notre Guest-House un peu miteuse et nous nous mettons en route pour la gare ferroviaire où nous prendrons l’unique train journalier à destination de Hsipaw. En chemin, nous traverserons le pont le plus mythique du pays, à savoir le viaduc du Goteik qui, d’après le Lonely Planet « craque de manière inquiétante » au passage du train…

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