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Près d’un an, moins d’un mois

Tout comme nous avons fêté nos trente premiers jours de voyage (nous étions alors en Birmanie), nous célébrons à présent notre dernier mois de vagabondage. Pour cela, nous avons fait halte à Manizales.

Du haut du téléphérique à la terrasse panoramique de notre auberge, nous avons trinqué à cette folle aventure. Elle a bon dos, la folie; surtout lorsqu’on déniche une bouteille de mousseux français dans l’équivalent de notre Aldi… A votre santé!

Ps: notre corps, déshabitué à l’alcool depuis 11 mois, n’a pu absorber l’entièreté de la bouteille en une soirée. Nous avons prolongé le plaisir le lendemain avec un « petit déjeuner aux bulles ». (Re)Salud!

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Ravangla – Trek au pays des merveilles

Vous l’avez compris: nous ne sommes pas complètement libres de nos faits et gestes dans le Sikkim. La plupart des treks de la région sont soumis à des permis particuliers, et la présence d’un guide local est souvent exigée. Certaines randos font exception à la règle, comme l’ascension du mont Maenam (3235m). Le village de Ravangla, au pied de la montagne, était notre base pour explorer les environs.

Dans les alentours, il y a surtout des « camps » de réfugiés tibétains, faits de briques et de ciment. Ils ressemblent à des villages dans la ville, avec toutes les infrastructures nécessaires (monastère, boutiques, restaurant, écoles…). Les Tibétains rencontrés nous ont expliqué être globalement bien accueillis pas les sikkimais depuis des décennies, tout en insistant sur le fait que leur établissement dans le Sikkim n’est que temporaire. Ils préparent logiquement leur retour au Tibet, à terme.

La pluie a salué notre arrivée à Ravangla. Elle ne nous a laissé que peu de répit, durant une longue matinée, le temps d’escalader le mont Maenam avec deux nouveaux compagnons de route: Victor, un artiste espagnol, et Florian, un étudiant allemand. La forêt sur les flancs de la montagne, aux premières lumières du jour, est digne d’un décor de Tim Burton. Les photographes du groupe s’en sont donné à coeur joie: nous avons pratiquement doublé le temps estimé pour l’ascension en faisant des pauses tous les dix mètres (sans exagération aucune) pour immortaliser ce que nos yeux découvraient. Au sommet, le spectacle n’était pas fini: nous avons pu admirer les rhododendrons en fleurs, l’attraction de la saison.

Après cette belle expérience, notre nouvelle équipe de rando était soudée, et prête pour de nouvelles aventures! Florian a chamboulé ses plans, Victor n’en avait aucun, et nous avons concrétisé les nôtres: partir vers l’ouest, et s’attaquer au trek des monastères.

Darjeeling – Des cimes en apart-thé

La chaleur de Kolkata nous a poussés à migrer vers le nord. D’après les informations glanées ci et là, il semble que ce soit la bonne saison pour aller tâter du regard les sommets himalayens.

C’est parti pour 600 km de train!
Pour notre première expérience, nous avons tapé assez fort en prenant directement le train couchette dans la classe la plus populaire.
A la gare, les locaux ont écarquillé les yeux à l’annonce de notre choix de classe (parmi les 7 classes proposées, nous avons clairement opté pour le bas de l’échelle – catégorie « sleeper »). Il nous a été conseillé à plusieurs reprises de faire attention à nos sacs: les vols sont fréquents en catégorie « sleeper » et se réveiller complètement dépouillé est, semble-t-il, monnaie courante. Dans le hall central de la gare, toute une série d’échoppes vendent cadenas et chaines de toute sorte. Le ton était donné!

Les couchettes de la catégorie « sleeper » sont plus sommaires que celles que nous avons connues en Thaïlande. Trois lits sont superposés, espacés chacun d’un mètre à peine. Il faut être prudent pour ne pas se fracasser la tête sur le lit du voisin du dessus!
Nos voisins, heureusement, étaient plutôt sympathiques, et s’amusaient de nos questions de « je-prends-le-train-pour-la-première-fois-et-je-ne-sais-pas-comment-ça-fonctionne ».
Notre première nuit dans un train indien s’est finalement bien passée… du moins pour Julien qui a dormi comme un bébé. Sarah a passé la nuit à moitié couchée sur son sac-à-dos, terrorisée par l’éventualité de se faire subtiliser ses affaires. Son insomnie ne fut toutefois pas veine: Sarah est intervenue pour empêcher le vol des affaires… d’un de nos voisins.

A peine arrivés en gare, nous avons mis le cap vers l’incontournable Darjeeling, son thé et ses paysages somptueux.

Après près de deux heures d’ascension ininterrompue, un changement notable s’est opéré: les pull, écharpe et veste se sont entassés sur notre dos. Nous avons perdu près de 25 degrés en moins de 24h, ce qui, en soi, n’était pas une mauvaise nouvelle.
La météo du nord correspond à notre météo nationale, pluie y compris. Ces conditions climatiques ne nous ont pour autant pas empêchés de parcourir Darjeeling de long en large. Il s’agissait de notre première ville « montagnarde indienne », et nous lui avons trouvé un certain charme, particulièrement sur sa face ouest (moins, pour ne pas dire pas, touristique).

Nos chaussures de marche ont repris du service: nous avons rejoint Ghoom, la ville voisine, par un chemin de rando parsemé de monastères et de maisons aussi rustiques que colorées. Leurs habitants, souvent assis sur le seuil de leur demeure ou travaillant à quelques pas de là, cherchaient le contact avec nous, tantôt en nous saluant simplement, tantôt en nous bombardant de questions sur notre parcours en Inde, tantôt encore en nous invitant à prendre des photos d’eux, de leur maison, de nous tous ensemble… Bref, notre collection de portraits d’inconnus ne cesse de croître!

Preuve évidente que nous avons adoré la balade: nous l’avons parcourue une seconde fois le lendemain. Réveillés à 5h du matin, nous nous sommes rendu compte que les nuages et la pluie de la veille avaient fait place au ciel bleu et au soleil qui pointait le bout de son nez à l’horizon. Ni une ni deux, nous avons emprunté le même chemin, avec comme objectif de poursuivre notre escapade jusqu’à Tiger Hill, d’où il est possible de contempler les sommets de l’Himalaya, dont le Kangchenjunga. Nos 2h30 de marche (dont une bonne partie en ascension), ont été largement récompensées: nous sommes restés bouche bée devant les sommets enneigés du troisième plus haut sommet du monde.

Nous n’étions pas les seuls à être impressionnés par la vue. Nous avons sympathisé sur les hauteurs avec un couple d’Indiens, la soixantaine, qui venait du sud du pays. Au bout de quelques minutes, comme s’il était de leur devoir de nous faire part de leur combat, ils se sont engagés dans une tirade contre le système de castes. Ils nous ont confié qu’ils ont eux-mêmes conclu un mariage « mixte », n’étant pas originaires de la même caste. Le militantisme de ce couple à peine plus jeunes que nos grands-parents nous a profondément touché. En espérant que notre coté militant ne s’éteigne jamais…

Retour sur la terre ferme. Pour rejoindre Darjeeling depuis Ghoom, nous avons emprunté la ligne du Toy Train (inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité), qui offre une vue imprenable sur la vallée et sur les plantations de thé.

Nous avons poursuivi la découverte de la vallée en Jeep partagée (moyen de transport de prédilection dans le nord: 10 à 15 personnes sont entassées dans des jeeps défraîchies – pour des trajets de 3 à 4h en moyenne), vers Kalimpong. La route, bien que sinueuse, était particulièrement jolie: les paysans en habits colorés, travaillant dans les plantations de thé plus ou moins proches, formaient autant de touches colorées sur une toile majoritairement verte.

Nous n’avons pas manqué de couleurs à Kalimpong. Nous y avons déniché un home stay dont le père du propriétaire (un papy d’une septantaine d’années) est un fin horticulteur. Seuls touristes dans les environs, nous nous sentions seuls au monde, face au Kangchenjunga. Un bel aparté, arrosé de thé vert de Darjeeling et agrémenté du fromage à pâte dure du coin (une bénédiction pour nos papilles!), avant de prendre la route du Sikkim.

Kolkata – Porte d’entrée du pays de la joie

Fraîchement débarqués d’Asie du Sud-Est, nous avons fait nos premiers pas en Inde à l’aéroport de Kolkata (anciennement Calcutta), enthousiastes à l’idée de changer d’environnement.

L’Inde promet d’être complètement différente de ce que nous avons vu jusqu’à présent. Les voyageurs que nous avons rencontrés nous décrivent cet immense pays souvent avec passion, parfois avec dégoût. Le qualificatif qui revient le plus souvent est « extrême »… dans quoi nous lançons-nous?

C’est avec cette question ouverte que nous avons abordé le comptoir de taxis prépayés à l’aéroport. Notre avion a atterri à 23h59 et il nous a été déconseillé d’embarquer à l’aveugle dans n’importe quel taxi à cette heure.
Grâce au réseau social Couchsurfing, nous avions un point de chute à Kolkata: Vicky avait accepté de nous loger durant notre séjour en ville. Nous avons donc présenté son adresse et avons été pris en charge par un taxi (prépayé) de l’ère coloniale.
Il pleuvait des cordes, et notre taxi, fatigué par tant d’années de bons et loyaux services, était dépourvu de phares et d’essuie-glace. La technique du chauffeur, pour parer à ces lacunes, était bien rodée : il faisait dépasser sa tête par la fenêtre entrouverte pour apercevoir la route et éviter les nids de poule. Quand il en avait le courage, il empoignait un essuie-glace « volant » (prenant habituellement la poussière sur le siège passager) et s’attelait à enlever l’eau du pare-brise, toujours via la fenêtre.
Au bout de 30 minutes, le taxi s’est engagé sur des routes obscures. Son conducteur, visiblement perdu, a appelé Vicky à deux reprises avant de nous annoncer que nous devrons lui payer un supplément (ruinant ainsi le concept de « taxi prépayé »). Sans trop y croire, nous sommes finalement arrivés à destination: un bloc d’une quinzaine d’immeubles, chacun d’environ 15 étages, à l’extérieur de Kolkata.

Vicky, la trentaine, est ingénieur en mécanique. En tant qu’adepte de Couchsurfing, il a de nombreux amis de par le monde. Son accueil à 1h30 du mat’ était particulièrement chaleureux (bien qu’humide: il nous attendait sous la pluie à l’entrée du complexe immobilier qu’il occupe). Un souper « indien » (curry d’œufs) et un souper « belge » (tentative de carbonnades avec les ingrédients d’ici: viande de chèvre, bière blanche et épices indiennes) ont fini de souder les liens tissés la nuit de notre rencontre.

Notre curiosité mutuelle nous a permis d’apprendre bien des choses, et d’éclaircir quelques mystères. A titre d’exemple, les Indiens penchent la tête du coté gauche pour indiquer leur accord (ce qui, pour nous Européens, signifie la moitié d’un « non », voire la manifestation d’un agacement). Nous voilà prêts à décoder la vie indienne!

Depuis le trois pièces de Vicky, au huitième étage d’un immeuble, notre première vision de Kolkata au réveil était loin de ce que nous avions imaginé: un match de cricket se disputait dans le champ voisin, au milieu de vaches que les balles perdues ne semblaient pas perturber. Il faut dire que les bovidés sont sacrés, et ne sont dérangés pour rien au monde (même si ils sont au milieu de la route, comme nous le découvrirons plus tard: les véhicules font simplement un détour pour les éviter).

Après ce long préambule, nous nous sommes enfin lancés à l’assaut de Kolkata. Au bout d’une bonne heure de bus, la vie est devenue de plus en plus dense, les coups de klaxons presque incessants et les regards curieux à notre égard de plus en plus nombreux.
Curieux, mais loin d’être hostiles. Nous avons été agréablement surpris par la sympathie spontanée des Indiens que nous avons croisés sur notre passage. Et, lentement, nous avons balayé nos a priori, suite à plusieurs rencontres.

Il y a eu d’abord ce jeune étudiant qui nous a abordé sur les rives du Gange, à coté du quartier des sculpteurs.

Répondant sans détour à nos questions, il nous a expliqué en quoi consistaient les rituels hindous qui se déroulaient sous nos yeux.

Il y a eu aussi ce jeune travailleur, qui venait de louper un entretien d’embauche, et qui a décidé que nous serions le soleil de sa journée. Il nous a accompagné une heure durant dans le temple Dakshineswar.

Nous ne comptions plus les boissons et mets que nous avons reçu de la part de parfait inconnus: une grenade au marché des grossistes (ou la vente à l’unité est interdite), des thés au lait dans une gargote le long de la route, des lassis à la sortie d’un temple… Nos sacs débordent de cartes de visite de personnes que nous devons appeler « si nous avons un problème quelconque à Kolkata », et nous avons écrit nos adresses e-mail près d’une dizaine de fois sur des bouts de papier.

Bien que inlassablement attirés par ces moments d’échange, nous avons également joué aux parfaits touristes, et avons visité le Marble palace, le pont Howrah, le marché aux fleurs, le Victoria Monument, l’église Saint-Paul, le temple Kalighat (qui ressemblait à l’idée que nous avions de l’Inde: bondé, bruyant, et pauvre), l’Esplanade, le palais de Justice et le Town Hall.

Au delà de ces attractions touristiques, ce qui nous a avant tout marqué, c’est l’activité bouillonnante qui règne en permanence a Kolkata.

Petit extrait de nos péripéties pour prendre le bus…


Au total, nous avons passé quatre jours à Kolkata, envoutés par l’atmosphère que la ville dégage et par la gentillesse de ses habitants.
Notre première expérience en Inde a été extrême… dans tout ce que cet adjectif peut contenir de positif.

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Une excursion de Mandalay à Hsipaw

Mandalay est un ville qui vaut un court détour, avant de s’enfoncer vers le nord-est, vers Pyin oo Lwin et Hsipaw. Nous avons rassemblé dans cet article quelques informations sur ces trois lieux.

Mandalay

Où dormir?
Il y a de nombreuses possibilités de logement à Mandalay.
Le Garden Hotel semble être l’alternative la moins chère de la ville (17 dollars pour une chambre double).
Nous avons opté pour l’ET Hotel (83ème entre 23e et 24e – 02-65006, 66547, 011203529 – ethotel129a@gmail.com), et ses chambres « petit budget » en toiture, pour 20.000 Kyats la double, petit déjeuner inclus. L’eau chaude des douches et l’amabilité du personnel nous ont fait partiellement oublier la qualité très médiocre du matelas.

Ou manger?
Coffee Shops près de E.T. vraiment chouettes : goûter le Palata Keema (1500 Kyats) Myanmar MontHinghe (700 Kyats) Myanmar Cake/BainMont (300 Kyats)

Que faire?
Notre coup de cœur: le lever du soleil sur le pont U Bein. Les silhouettes des moines et des pêcheurs se découpent à contre jour, aux premières lueurs. L’endroit inspire le calme et la sérénité.

Valent également le détour:
– Les cités royales entourant Mandalay;
– La colline de Mandalay;
– Les ateliers de fabricants de feuilles d’or;
– La Paya Mahamuni et son Bouddha boursoufflé d’or;
– Le Kyaung Shwe In Bin et le Kyaung Shwenandaw (monastères en teck);
– La forteresse de Mandalay (nous n’en avons visité que l’extérieur, l’intérieur semble avoir été reconstruit récemment, et ne présentait pour nous qu’un intérêt mineur);
Plusieurs guesthouses et hôtels proposent des circuits organisés en taxi, permettant de faire le tour de ces différents lieux touristiques. Nous avons préféré louer un vélo pour 1500 Kyats la journée, et partir seuls à la découverte de la ville. Mandalay n’est cependant pas l’amie des cyclistes: la circulation y est dense, et les automobilistes ne se préoccupent pas du tout des usagers plus faibles.

Pyin Oo Lwin

Les anglais, eux aussi, étaient parfois fatigués de Mandalay. Ils partaient alors se réfugier à Pyin Oo Lwin, plus calme, plus frais, plus « British ».

Comment s’y rendre?
Depuis Mandalay, il est possible de partager un taxi (6500 Kyats), d’embarquer à bord d’un pick-up local (1500 Kyats – environ 2h), ou de prendre le train (le seul départ de la journée étant cependant fixé à… 4h du matin).

Où dormir?
Nous n’avons malheureusement pas de bon plan à Pyin Oo Lwin. Le Golden Dream Hotel renseigné dans plusieurs guides est vétuste, sale, froid et bruyant. Seul intérêt: le prix de la chambre double, fixé à 10.000 Kyats (un reccord au Myanmar).
Les échos que nous avons eu des deux Grace Hotel (I et II) ne sont pas beaucoup plus charmeurs.

Que faire?
Pyin Oo Lwin respire l’ère coloniale. Une balade dans le centre ville, armé d’un plan de la ville décrivant l’histoire des bâtiments à admirer, est incontournable.
De nombreux touristes profitent de leur passage par Pyin Oo Lwin pour visiter les Kandawgyi Gardens (entrée 5000 Kyats, ouvert de 8h à 18h00 – tél 085-22497). Les jardins comprennent notamment une bambouseraie, un verger, un jardin des orchidées, une volière, un plan d’eau, et plusieurs parcours de promenade. L’ensemble dégage une impression de sérénité.

Hsipaw

Hsipaw est une petite bourgade organisée presque intégralement autour des treks et de la tradition Shan.

Comment s’y rendre?
Il est possible de rallier Hsipaw en bus, depuis Mandalay, Pyin Oo Lwin ou même Nyaungshwe (Lac Inle). Difficile cependant de faire l’impasse sur le train, et son passage sur le mythique viaduc de Gokteik (construit en 1901). Le prix du ticket entre Pyin Oo Lwin et Hsipaw, en ‘upper class’, est de 2750 Kyats. Demandez un siège près de la fenêtre gauche, dans le sens de marche du train: la vue sur le viaduc de Gokteik y est particulièrement jolie.

Où dormir?
La mafia du touriste semble plus que jamais présente à Hsipaw. Les guesthouses Charles et Lili sont tenues par les membres d’une même famille tout comme d’autres filiales réparties dans la ville.
Nous avons eu de bons échos de l’hôtel Red Dragon, nouveau sur le marché. Notre choix s’est porté sur la guesthouse Yee Shin (sur la rue principale). Un peu bruyante, elle dispose de chambres doubles propres, avec salle de bain partagée et eau chaude, pour 15.000 Kyats, petit déjeuner compris. Chaque soir, un pick-up emmène gratuitement les résidents à la Sunset Hill, pour admirer le coucher du soleil.

Que faire?
Il est tout à fait possible de découvrir Hsipaw à pied. Le Shan Palace (ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 16h – visites guidées gratuites), le monastère en tek et Little Bagan se trouvent à 15 minutes du centre.

Un peu plus éloigné (à deux pas de la cascade), le Shan Youth Network (SYN) organise des cours d’anglais pour les étudiants qui n’ont pas les moyens de poursuivre des études supérieures. Ils recherchent les contacts avec les touristes étrangers, afin de pouvoir exercer leur anglais. Si vous poussez la porte de l’école, vous serez invités à partager leur repas, à apprendre quelques pas de danses traditionnelles, et à converser avec une brochette d’étudiant en quête d’échange linguistique. Une expérience authentique et totalement gratuite, à conseiller! Pour entrer en contact avec eux: shanyouthnetwork5@gmail.com, www.facebook.com/ShanYouthNetwork, ou tél (capricieux) 0947111332 – 0936160085.

Enfin, il est difficile de présenter Hsipaw sans faire référence aux nombreuses possibilités de trek qu’offrent la région. Plusieurs guesthouses offrent de vous mettre en contact avec des guides. La commission retenue par Charles, Lili et compagnie sur les treks proposés est tellement élevée (de 35 à 50 pourcents selon les informations qui circulent sur le terrain), que nous la trouvions profondément injuste par rapport au travail fourni par les guides. Nous avons trouvé une alternative: s’adresser à Ma Boat Boat, la tenancière d’un restaurant qui ne paie pas de mine, mais qui dispose d’un carnet d’adresses bien rempli. Nous avons passé un excellent trek avec deux de ses guides (l’un ne parlant que très peu anglais, l’autre étant curieux de tout, y compris de nous), et recommandons vivement cette « agence » située sur la Mine Poon Street (boatsone61@gmail.com, tél 09-402778213 ou 082-80698).
Trois types de trek sont actuellement organisés à Hsipaw (mais cela change au rythme des conflits aux alentours de la ville): un trek de 2 ou 3 jours avec départ et retour à Hsipaw, et un trek de trois jours, un peu moins touristique, vers Kyaukme. Nous avons opté pour ce dernier… Vous pouvez lire notre aventure dans cette brève.

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De Golden Rock à Yangon

Destinations pratiquement incontournables au Myanmar, pour des raisons différentes (le premier en raison de son attrait religieux, le second en raison de son aéroport international), le mont Kyaiktiyo et Yangon ne nous ont retenus que deux petits jours. Nous livrons par conséquent notre maigre expérience sous la forme d’un article unique.

Le Mont Kyaiktiyo et son Rocher d’Or

Il s’agit du second lieu de pèlerinage au Myanmar, après la paya Shwedagon. De nombreux pèlerins s’y rassemblent, et la ville au pied du mont grouille de monde, de jour comme de nuit.

Comment s’y rendre ?
De nombreuses compagnies de bus font la liaison entre les grosses villes environnantes et le mont Kyaiktiyo. Le prix du ticket « touristique » est cependant extrêmement élevé par rapport aux prestations offertes.
Nous avons préféré prendre un train depuis Mawlamyine (également envisageable depuis Yangon), et puis un bus local qui vous conduit au centre de Kinpun (la ville au pied du mont Kyaiktiyo).
Pour quitter Kinpun, il est possible de faire l’impasse sur les bus touristiques en prétextant être malade avec l’air conditionné : nous avons finalement pris un petit bus local, pour 5000 Kyats, vers Yangon.

Où dormir ?
Le lieu étant assez touristique, il y a de nombreuses possibilités de logement pour les budgets moyens.
Pour les petits budgets, deux adresses ont retenu notre attention:

– Sea Sar guesthouse, bungalow plutôt défraichis pour 12 dollars la nuit : 09-8723288 / 09-49818854


(le moustiquaire ne vous sera pas fourni… toutefois, les bungalows plus chers semblent d’un niveau bien supérieur)

– Pann Myo Thu Inn, guesthouse familiale sur le même côté de la rue, 300 mètres plus loin, qui offre des chambres doubles au même prix : 09-49818038 – 057-60285 – pannmyothu.inn.kyaikhtiyoe@gmail.com

Visiter le mont Kyaiktiyo
Nous sommes bien loin de l’esprit du pèlerinage comme nous le concevons. S’il est certes possible d’escalader le mont Kyaiktiyo à pied, la plupart de ses visiteurs empruntent des pick-up chargés comme des camions à bétail, pour la ‘modique’ somme de 5000 Kyats par personne A/R. L’ascension dure environ 45 minutes.
Une fois au sommet, un droit d’entrée de 6000 Kyats par visiteur étranger. Le pass est valable deux jours. Sachez que seuls les hommes peuvent approcher et toucher le Rocher d’Or. Les femmes sont cantonnées à un espace de prière plus éloigné.

Yangon

Comme s’y rendre ?
Nous exagérons à peine en affirmant que toutes les routes du Myanmar mènent à Yangon. Il n’est par conséquent pas difficile d’y accéder en avion, train, ou bus.
Sortir de Yangon est par contre plus compliqué : la station de bus d’Aung Mingalar, d’où partent les bus parcourant de longues distances, se situe hors de la ville. Il faut en outre se laisser suffisamment de temps pour y repérer son bus. Cette station semble en effet être une ville à part entière, constituée de petits comptoirs de compagnies de bus. Demandez l’aide des passants afin de survivre dans cette jungle commerciale.
En règle générale au Myanmar, le temps des trajets en bus est largement surestimé. Le bus pour Bagan, qui démarre à 18h00 et dont l’arrivée est annoncée à 5h30 arrive en réalité à destination à 2 ou 3h du matin.
Pour rejoindre Aung Mingalar à partir du centre, prendre le bus local 43. Vous pouvez vous arrêter en chemin au lac Inya (où se trouve la maison où Aung San Suu Kyi a été maintenue à résidence) ou encore prendre en chemin le bus 209 pour aller visiter le temple Chauk Htat Gyee (magnifique Bouddha couché).

Où dormir ?
Nous avons été assez satisfaits du White House Hotel (et particulièrement de son petit déjeuner buffet sur le toit de l’immeuble). La double, avec salle de bain partagée, coute 17800 Kyats. Insistez pour avoir une chambre avec fenêtre (au risque de vous retrouver dans une cage à poule sans lumière).

Où manger ?
Voici quelques bonnes adresses qui nous ont été communiquées par une amie vivant à Yangon:
– Green Gallery (Thai) – 52th Street Lower Block : resto tenu par une passionnante birmane qui a dû fuir son pays et s’exiler en Thaïlande très jeune. Il est très intéressant de discuter avec elle…
– Naing Htaike (Shan) – Bogyoke Street près du coin avec la 47th Street
– Feel Restaurant (Birman)
– Oishi Sushi (Japonais) – Lasha Street Middle Block
– Cafe Genius (café Shan bio) – 31st Street Upper Block

Que faire ?
Nous n’avons passé que très peu de temps à Yangon, et ne pouvons par conséquent dresser une liste exhaustive des attractions touristiques.  Sont incontournables: la paya Shwedagon (premier lieu de pèlerinage du pays) à la tombée du jour (entrée: 8000 Kyats), les bouquinistes de Pansodan Street, l’Hotel Strand et son quartier, et les différents marchés de jour et de nuit qui animent la ville. Sachez qu’après 21h00 l’animation est quasi inexistante.

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