Tous les articles par Sarah

Chiang Rai

Chiang Rai est une halte parfaite entre la Birmanie et le Laos. C’est également une destination prisée par les touristes du nord de la Thaïlande, à raison.

Où dormir?

Véritable petit coin de paradis, la Chian House offre des chambres double à partir de 200 Bats. Le cadre est enchanteur (piscine extérieure, hamac, végétation variée, cascade où paraissent quelques poissons…) et la cuisine de la tenancière est remarquable de simplicité et de variété (premiers plats pour 40 Bats). La Chian House se situe à 15 minutes à pied du centre ville, dans un quartier reculé et calme (172 Sriboonruang Rd).

Que faire?

Rien ne vaut le tour en tram de Chiang Rai pour avoir un premier aperçu du centre-ville et de ses temples. Deux visites gratuites (en thaï, avec fascicule en anglais) sont organisées par jour: à 9h30 et à 13h30. L’ensemble de la visite dure environ 1h30 à 2h, comprenant plusieurs arrêts (notamment au Wat Phra Singh, au Wat Phra Kaew et au Tung and Kome Park).
Les départs se font à côté du monument King Mengrai.

Tout aussi incontournable, le Wat Rong Khun (White temple) mérite une visite d’une grosse heure afin de l’apprécier pleinement. Totalement différent de tous les temples que vous aurez pu admirer en Asie du Sud-Est, il est l’œuvre d’un enfant du pays: Ajarn Chalermchai Kositpipat. Entre dénonciation et revendication, le tout au second-degré, vous serez surpris de voir que les twin towers, les superhéros de notre enfance, et d’autres créatures connues ornent les murs de ce temple atypique. L’artiste propose une version contemporaine du bouddhisme, opposant le bien (représenté par Bouddha) au mal (représenté par les dérives capitalistes et belliqueuses des habitants de ce monde).

Enfin, le night market du centre ville est l’attraction touristique par excellence une fois le soleil couché. Des danseuses traditionnelles animent la place principale où rivalisent de nombreuses boutiques de souvenirs. Si vous êtes en quête d’authentique, passez votre chemin!

Images liées:

Traverser les frontières terrestres d’Houei Xai et de Veun Kham

Nous sommes entrés au Laos par la frontière thaïlandaise, au niveau de Chiang Khong (Thaïlande) et d’Houei Xai (Laos), avant de ressortir du pays par la frontière de Veun Kham (Laos), au niveau de Dong Crolor (Cambodge). Voici nos trucs et astuces pour éviter de sortir quelques dollars de votre portefeuille.

Si vous souhaitez obtenir vos visas à la frontière, vous devez vous assurer d’avoir au minimum 65 dollars en poche (35 dollars pour le visa d’entrée pour le Laos pour les ressortissants belges, et 30 dollars pour le visa d’entrée au Cambodge). Le reste est superflu!

Entrée par HOUEI XAI

Le bus thaïlandais qui vous amène de Chang Mai ou Chang Rai jusqu’à Chiang Khong (ville frontière thaïlandaise), vous dépose en réalité à plusieurs kilomètres du poste frontière. Des tuk-tuks vous proposent de vous emmener au poste pour un prix exorbitant. Nous avons opté pour la marche et le stop, qui fonctionnent plutôt bien sur cette route (beaucoup de « touristes » qui vivent en Thaïlande se rendent à la frontière pour renouveler leur visa).

La sortie de la Thaïlande est relativement facile, après quoi vous êtes abandonnés dans un no man’s land. La plupart des guides touristiques parlent du temps révolu où la frontière se traversait par bateau. Un pont a depuis lors été construit, mais il est interdit aux piétons « pour des raisons de sécurité » (nous avons essayé: les gardes bloquent véritablement l’accès au pont aux piétons).

Seule alternative proposée: prendre un bus, pour 20 Bahts par personne, pour un trajet de moins de 3 minutes montre en main, afin de rejoindre le poste frontière du Laos.
Refusant cette proposition, nous avons fait du stop à la frontière et sommes montés à bord d’un camion pour effectuer la traversée du pont. Le stop à cet endroit est à nouveau relativement facile: il y a de nombreux poids lourds qui font la liaison entre la Thaïlande et la frontière chinoise.

Arrivés au poste frontière laotien, si vous devez y obtenir votre visa, vous serez invités à compléter une fiche de renseignements, et puis à patienter. Le prix du visa varie selon votre nationalité, et selon l’heure à laquelle vous vous présentez à la frontière (les overtime fees sont largement pratiqués). Évitez donc les heures indiquées sur le tableau suivant :

Une fois votre visa en poche, vous pourrez entrer au Laos. Vous serez cependant encore à une dizaine de kilomètres d’Houei Xai.  A nouveau, vous aurez le choix, entre un tuk-tuk et le stop!

Sortie à VEUN KHAM

Ce poste frontière, à l’extrême sud du Laos, est sans conteste le poste frontière le plus corrompu du Laos. Les cambodgiens, de leur coté, semblent avoir adopté la pratique de leurs voisins. Soyez attentifs aux arnaques à répétition, qui se concentrent sur 200 mètres à peine.

Premièrement, les autorités laotiennes réclament un « droit de tampon » de 2 dollars par cachet à apposer dans votre passeport. Cette surtaxe est totalement officieuse, ce que les gardes frontières reconnaissent aisément, avec leur plus beau sourire. Cette pratique a été critiquée par de nombreux routards,  notamment en raison du fait qu’aucun reçu n’était délivré pour le paiement de cette taxe. Les gardes se sont adaptés à ces critiques, et vous proposent à présent un reçu bleu, écrit en laotien donc parfaitement incompréhensible. La logique sous-tendant le paiement de ces  dollars est cependant inchangée: il s’agit de corruption pure et simple.
Il est possible d’y échapper, à condition de s’armer de patience (mieux vaut donc ne pas être tenu par un horaire de bus, ou, mieux, que l’ensemble des occupants du bus s’accordent pour refuser de payer cette surtaxe).


Du coté laotien, nous avons attendu environ 1h30, tentant toutes les tactiques: refuser le paiement par principe, expliquer que nous n’avions pas de dollar, argumenter, appeler notre ambassade (les gardes n’ont jamais accepté de parler directement à la personne que nous avions au téléphone), faire le sitting devant les guichets pour empêcher tous les autres touristes de payer leurs 2 dollars… Au bout du compte, nous les avons usés, et ils ont apposé les cachets gratuitement.
Vérifiez bien que le précieux sésame se trouve effectivement dans votre passeport: il est possible que les gardes laotiens vous laissent sortir du Laos sans apposer de cachet dans votre passeport. Vous serez alors recalés  à la frontière Cambodgienne quelques mètres plus loin, et devrez revenir à la case départ au Laos.

Deuxièmement, entre les deux frontières, un poste médical factice a été installé. Deux infirmières en blouse blanche souhaitent vérifier votre température (dans le cadre de la lutte contre la malaria) et votre carnet de vaccination. Il s’agit à nouveau d’une arnaque: ces personnes ne sont pas infirmières, et vous réclament ensuite 1 ou 2 dollars pour les tests effectués. Mieux vaut les ignorer en bloc, et continuer votre chemin vers le poste d’entrée du Cambodge.

Si vous devez obtenir votre visa à la frontière, vous serez dirigés vers un petit cabanon en retrait. Des panneaux annoncent le prix du « visa et des cachets »: 35 dollars. Le visa coûte en réalité 30 dollars, et les 5 dollars sont à nouveau un petit supplément que les gardiens empochent à votre passage (il est d’ailleurs interdit de prendre le fameux panneau en photo, preuve que cette pratique est irrégulière).
Il est tout à fait possible d’éviter de leur graisser la patte: nous avons prétendu avoir pris contact avec l’ambassade cambodgienne dans notre pays d’origine afin de nous renseigner sur le prix du visa, et nous nous sommes munis du montant exact en dollars pour couvrir le prix du visa, rien de plus, rien de moins. Nous nous sommes donc présentés avec 60 dollars (pour deux visa). Les gardes nous ont fait patienter un instant, le temps que les autres touristes paient leurs 35 dollars et disparaissent, avant de nous appeler et de nous remplir notre visa, sans broncher. Nous avons ainsi évité le paiement des « suppléments pour les cachets ».
Si vous avez obtenu votre visa cambodgien préalablement au passage de la frontière, les gardes sollicitent également le paiement d’un supplément pour les cachets. En restant calmes et patients, vous finissez par obtenir les cachets sans supplément.
Vous voilà au Cambodge. Le passage de la frontière est, paraît-il, un bon exercice: tout se négocie au pays des Khmers!

Le Myanmar en quelques mots

Vous ne savez pas comment choisir votre itinéraire au Myanmar (Birmanie) ? Combien coûte la vie dans le pays ? Quel budget prévoir ? Quels sont les musts ? Nous avons tenté de résumer ici de façon concise notre expérience d’un mois dans ce pays . N’hésitez pas à consulter les articles du Myanmar où vous pouvez également visualiser sur une carte les différents lieux géographiques.

Ce que nous avons adoré

  • l’authenticité des villages et des rencontres en s’éloignant légèrement du circuit touristique
  • l’impression agréable de faire un bond dans le temps
  • les paysages bruts, où la nature conserve ses droits
  • les incontournables Bagan et Lac Inle

Ce qui nous a moins plu

  • le coté touristique de certains lieux qui dénature les contacts humains
  • le rapport qualité/prix des logements franchement mauvais
  • l’hygiène globalement déplorable, particulièrement en cuisine

Les mythes

  • La monnaie locale, le Khyat, est utilisée partout. Nul besoin de s’encombrer d’USD. Si vous décidez toutefois d’emporter des billets verts, faites attention à ne pas les plier, sans quoi ils seront refusés tant par les guesthouses que par les agences de change.
  • Il est possible (et même relativement facile) de voyager sans guide dans la plupart des états du pays. Le MTT peut rapidement vous indiquer les dernières régions interdites aux touristes « pour des raisons de sécurité ».
  • Nul besoin de réserver, sauf peut-être dans les villes très touristiques. Si vous souhaitez réellement être rassurés, demandez à chaque guesthouse d’appeler la suivante pour annoncer votre arrivée.
  • Le Myanmar n’est pas un pays particulièrement cher, comparé au Laos et au Cambodge. Si les prix des logements sont effectivement prohibitifs, le coût de la nourriture et des transports permet de rééquilibrer votre budget.

Budget
Notre budget total pour 25 jours en Birmanie a été de 500 euros par personne. (A ce jour, 10.000 Kyats valent environ 9 euros)
Le coût de la vie se décline comme suit:

Logement: 12000 à 25000 Kyats pour une chambre double, avec ventilateur et salle-de-bain partagée

Nourriture et boissons:
– grande bouteille d’eau: 300 Kyats
– soda (33cl): 500 Kyats
– bière (marque Myanmar, 75cl): 1500 à 2000 Kyats
– bol de riz: 400 Kyats
– repas complet dans la rue: 400 à 1500 Kyats

Transports:
– pour les bus, voir les articles pertinents du carnet de bord
– location de vélo (par jour): 2000 Kyats
– location de scooter (par jour): 6000 à 8000 Kyats

En quelques mots

Le Myanmar est un gros coup de cœur. Nous souhaitons clairement y revenir dès que possible et vous encourageons à aller y faire un tour !

Passer la frontière terrestre entre Tachileik (Myanmar) et Mai Sai (Thailande)

Entrés au Myanmar par la frontière terrestre de Mae Sot (Thailande), nous souhaitions ressortir du pays par la frontière située plus au nord, au niveau de Mai Sai (Thaïlande).

Nous avons mené des recherches intensives (via le MTT, via d’autres amis routards et par nos propres soins), pour arriver à la conclusion qu’en date du 31 janvier 2014, la route entre Taunggyi (Lac Inle) et Tachileik était fermée aux étrangers « pour des raisons de sécurité ». Les touristes qui braveraient cette interdiction se feraient systématiquement refouler à l’un des barrages militaires érigés sur la route.

Seule alternative: prendre un vol interne, entre Heho ou Lashio et Tachileik, avant de passer la frontière à pied vers Mai Sai. La compagnie aérienne Golden Myanmar (www.gmairlines.com), propose des tickets pour moins de 60 dollars par trajet. C’est la compagnie la plus intéressante du marché, selon nos recherches.
Attention toutefois à vous laisser un ou deux jours de battement: ne réservez pas de ticket d’avion le dernier jour de votre visa (notre vol a été reprogrammé le lendemain du vol initial, car il n’était pas suffisamment rempli : lire notre mésaventure).

Enfin, sachez que la sanction qui s’impose à vous si vous sortez du Myanmar avec quelques jours de retard n’est pas particulièrement sévère. Seule une amende de 3 dollars vous serait réclamée par jour de retard.

Passage éclair en Thailande

Après notre mois birman, nous sommes de passage éclair en Thaïlande, avant de reprendre la route vers le Laos. Si le Myanmar a une frontière terrestre avec le Laos, les postes frontières ne sont pas ouverts aux touristes à ce jour (février 2015).

Ce passage éclair par Chiang Rai en Thailande nous permet de mettre le blog à jour (près de 6 heures de travail quotidien, durant 3 jours, sont nécessaires pour ce faire). Le tenancier du cybercafé se demande sans doute quels sont les motifs qui poussent deux touristes à franchir tous les jours les portes de son établissement, par ailleurs infecté de virus. Nous avons perdu une grosse partie de nos photos dans l’aventure, ce qui porte un sacré coup à notre moral. Les meilleures d’entre elles resterons égoïstement gravées dans notre tête, à défaut de pouvoir jamais les publier sur le site, ou les imprimer sur papier glacé.

Entre deux séances de « mise à jour du blog », nous visitons la ville de Chiang Rai.
Le Wat Rong Khun (White Temple) a particulièrement retenu notre attention. L’audace de son auteur, Ajarn Chalermchai Kositpipat, est à la hauteur de son génie. Il a souhaité représenter le culte bouddhique de manière contemporaine. Dans la salle principale, Bouddah fait face au mal, représenté par les Twin Towers, le pétrole, les superhéros qui n’existent que dans les contes pour enfants, Ben Laden ou encore G.W. Bush. L’extérieur du temple est tout aussi surprenant et engagé: des statues pointent les touristes du doigt, tandis qu’une marée de mains sort d’un plan d’eau, à la recherche de quelques pièces.


Nous passons nos nuits dans un petit coin de paradis (pas difficile, me direz-vous, en comparaison avec les hôtels birmans):  Chambre double, avec salle de bain et eau chaude, dans une guesthouse baignée par le bruit régulier d’une chute d’eau et d’une piscine extérieure, pour la modique somme de 200 Bats (soit 5 €). Bienvenue en Thaïlande!

Images liées:

Thaïlande: faux départ

Il est midi, et nous quittons Nyaungshwe pour Hého et son petit aéroport local.

Nous partons avec 3700 Kyats en poche (soit un peu plus de 3 euros), qui doivent couvrir les trajets et les repas jusqu’à notre sortie du Myanmar.

Étant désormais (ou, plutôt, « de nouveau »), abonnés au stop, nous nous mettons en quête d’un véhicule qui nous acceptera à son bord. Après une dizaine de minutes à peine, un pick-up s’arrête et le conducteur nous fait signe de monter dans sa benne. Vingt minutes plus tard, nous embarquons, cette fois à l’avant d’un camion, pour atteindre notre destination finale.

Assez satisfaits de notre prestation (nous sommes à l’aéroport plus de 2h avant l’heure de check-in), nous nous arrêtons pour manger dans une mini cahutte locale, en vidant la moitié de nos poches (soit pour un prix très raisonnable). Il nous reste 1500 Kyats pour couvrir nos besoins jusqu’à la sortie du Myanmar, prévue le soir même.

Une fois à l’aéroport,  nous déchantons bien vite: notre vol aurait été reprogrammé, et l’avion serait parti le matin même. La copie d’un e-mail (que nous n’avons jamais reçu) nous est glissée sous les yeux. La compagnie aérienne (Golden Myanmar, pour ne pas la citer), nous propose d’embarquer à bord d’un vol le lendemain, et de nous loger pour une nuit dans la « seule guesthouse d’Hého ». Julien rêve déjà d’un hôtel 5 étoiles, avec salle-de-bain dans la chambre, eau chaude, wifi fonctionnel… Protestataire dans l’âme, je parviens à négocier en outre que le souper et le petit déjeuner nous soient offerts.

Le tableau imaginé par Ju est bien loin de la réalité. Ce faux-départ nous force à faire un détour par le pire endroit où nous ayons dormi au Myanmar: la chambre n’a pas de fenêtre mais contient des ouvertures multiples autant qu’involontaires sous le toit. Autre surprise, elle est déjà occupée par d’autres pensionnaires (araignées, nid de fourmis, moustiques…). Nul besoin de préciser qu’il n’y a pas de matelas digne de ce nom, ni de drap, ni de douche… Quatre autres compagnons de voyage partagent notre infortune: deux Gantois, Gillie et Xavier (l’occasion de dérouiller mon néerlandais) et deux anglaises.

Nous tentons de customiser la chambre pour pouvoir fermer l’œil durant la nuit (avec, à l’appui, notre moustiquaire, nos sacs-à-viande et nos matelas), avant de rejoindre Gillie et Xavier pour jouer au Whist jusqu’à ce que nous tombions de fatigue.

Le lendemain, les taxis de la compagnie aérienne (lisez: scooter sur lequel nous montons à deux avec nos sacs à dos) nous mènent à l’aéroport. Nous décollerons finalement avec 24h de retard, et ferons une escale imprévue à Mandalay. Ce n’est que vers 16h, après avoir fait du stop de l’aéroport de Tachileik jusqu’à la frontière, que nous remettons les pieds en Thaïlande. Nous sommes soulagés, fatigués, et en quête de confort…

Le Lac Inle

Incontournable, à juste titre, le lac Inle dégage une atmosphère paisible et envoûtante. Y passer au minimum 2 jours est indispensable. La durée de votre séjour sur place dépendra ensuite de votre capacité à vous décoller de ce tableau idyllique.

Comment y arriver?

– En bus, depuis l’ensemble des autres points touristiques du Myanmar. La gare des bus est relativement proche du centre de Nyaung Shwe, où se concentrent les guesthouses. Inutile de prendre un tuk-tuk pour couvrir la distance entre votre siège et votre lit (sauf si votre sac pèse une tonne)
– en avion, via l’aéroport de Hého, au nord du lac

Ou dormir?

Il y a de très nombreuses possibilités de logement à Nyaung Shwe, point de départ pour visiter le lac.
Nous recommandons la Gypsy Inn (tel: 95-081-209084), le long de l’eau. Pour 14.000 kyats, vous serez les heureux locataires d’une chambre avec deux lits jumeaux, et une salle de bain privative avec eau chaude. Un petit déjeuner de roi est inclus (et il est possible de l’emporter, si vous désirez assister au lever du soleil sur le lac).

Que faire?

La visite en bateau sur le lac est un must. Plusieurs formules sont proposées spontanément par les conducteurs de bateau:
– le « petit » tour, et l’ensemble des attractions  (très) touristiques: forgerons, femmes girafes, bijoutiers, tisseurs, fabricants de bateau… (présentant, globalement, peu d’intérêt: l’authentique a déserté depuis longtemps)
– le « grand » tour, à la carte, permettant de rallier d’autres villages plus éloignés. Afin de définir votre destination, essayez d’identifier le village dans lequel sera tenu le prochain marché.
En ce qui concerne les prix des excursions en bateau, ils sont fixés par bateau (pour 4 passagers maximum), et généralement par journée. Le plus simple est de faire jouer la concurrence, en présentant le programme que vous souhaitez suivre à différents conducteurs, qui vous remettront chacun une offre. Le lever et le coucher du soleil, mémorables sur le lac, sont souvent à l’origine de suppléments.

Notre contact « A Vue De Pieds » avec qui nous avons passé une super journée : Toeris (compagnie Sanshar) au 092.53.94.77.18 (prix : 25.000 Kyats lever et coucher de soleil inclus et incursion vers le Sud)

Petite astuce : éviter les faux pêcheurs… joli sur les photos (et encore…) mais ces clowns qui jonglent avec leurs filets n’ont rien d’authentique. Jugez plutôt :

Le lac s’explore également depuis les hauteurs: sous la forme d’un trek depuis Kalaw, ou d’une journée de randonnée dans les collines à l’est (il est possible d’organiser cette rando de manière individuelle, grâce à un smartphone et à une application de géo-localisation – les tracés des chemins sont disponibles sur Openstreet Map… sources utilisées par l’incontournable Maps.Me).

Vous pouvez aussi visiter les nombreuses petites productions qui, a partir de canne a sucre, réalisent des espèces de bonbons très sucrés (et délicieux !).

Pour clore la journée, rien ne vaut une dégustation de vin, au coucher du soleil, au domaine « Red Mountain ».

Le passage par les sources d’eau chaude est quant à lui inutile, sauf si vous souhaitez vous rendre dans un complexe thermal: les sources ont été entièrement privatisées par le complexe, et, en tant que simple passant, vous n’en verrez pas grand chose!

Images liées:

Lac Inle

C’est épuisés par notre trek à Hsipaw et notre nuit de bus que nous arrivons à Nyaungshwe aux petites heures du jour. Nous refusons poliment les propositions des taximen qui nous emmèneraient au bout du monde si nous y mettions le prix, et filons rapidement à pied à la recherche d’une guesthouse (renseignée par Brice et Marion). Nous arrivons à destination avant que le premier taxi ne se présente à la réception. Pari gagné: nous obtenons la dernière chambre de la guesthouse, et les amateurs de tuk-tuk doivent se rediriger vers un autre établissement!

Notre première journée à Nyaungshwe se déroule sans que nous ne voyions le lac. Nous visitons le centre de la ville, faisons la rencontre d’un curieux éléphant dansant pour une improbable fête birmane, mais surtout… nous nous reposons. Le lendemain s’annonce en effet corsé.

Nous avons rendez-vous avec Lisa, Clemens et Toeris (notre boat driver) à 6h, pour une journée de bateau sur le lac Inle. D’emblée, nous sommes subjugués par le spectacle des oiseaux qui prennent leur envol dans la brume matinale. Les premiers rayons du soleil couvrent le lac d’une lumière couleur pastelle, et nous distinguons les premiers bateaux de pêcheurs (de poissons ou de touristes). Toeris arrête régulièrement le moteur de l’embarcation pour que nous puissions profiter pleinement du spectacle qui s’offre à nous: les maisons sur pilotis, les pylônes électriques plantés au beau milieu de l’eau, les enfants qui se pressent sur les pirogues en direction de l’école, les jardins flottants (réellement flottants: les genoux de Clemens s’enfoncent dans l’eau alors qu’il souhaite vérifier l’authenticité des marchés). Ce n’est que deux heures plus tard que nous atteignons notre première destination: un marché, de l’autre côté du lac. Les marchandises y sont acheminées par pirogues ou par chars à bœufs, le tout formant un bal original.

Nous sommes rapidement invités à tester nos qualités de potiers qui s’avèrent désastreuses: nos réalisations ressemblent toutes les 4 à des cendriers malades.

Nous comprenons bien vite que l’art fait vivre le lac. Les touristes se pressent près des (prétendus) ateliers de couture, de cigares, de bateaux, de bijoux en argent… Nous assistons au spectacle, d’abord avec amusement, et puis très vite avec désintérêt.
Sur le chemin du retour, nous sommes confrontés à une autre dérive touristique: de faux pêcheurs font les clowns sur leur pirogue pour être photographiés, contre rétribution.

Toeris nous déniche dans cette foire un vrai pécheur, que nous admirons travailler à la lumière changeante du coucher du soleil.

Nous terminons cette magnifique journée autour d’une bière Myanmar, d’abord avec Toeris, ensuite à quatre. Au menu du souper: un poisson du lac cuit au barbecue.

Le lendemain, c’est la fête. Nous sommes le 29, et ça fait un mois que nous voyageons à vue de pieds en Asie!

La journée est prometteuse: grâce à la rando et au stop (notre moyen de transport favori depuis cet été), nous nous éloignons de la ville et visitons les villages environnants. Ils sont réputés pour leurs sources d’eau chaude (qui sortent en réalité de ce que nous appellerions communément des égouts, chez nous), et pour leur production de sucre de canne.

Nous pousserons le luxe jusqu’à assister au coucher du soleil depuis les hauteurs d’un vignoble, en sirotant un verre de vin, avant de se faire masser de manière traditionnelle par un couple de Birmans, à la lueur de bougies (une coupure de courant nous privant de tout autre source de lumière).

Au total, sur la journée, nous serons montés à bord d’un tracteur, d’un tuk-tuk d’autres touristes, de deux camions, et d’une voiture dont le conducteur était vraisemblablement sous licence. L’auto-stop, à la mode birmane, fonctionne parfaitement!

Le quatrième et dernier jour, nous partons à l’aventure dans les montagnes, seuls avec la technologie (un programme de géo-localisation installé sur la tablette).

Après plusieurs heures d’ascension, nous sommes récompensés par une magnifique vue sur le lac, depuis une cabane abandonnée.

Les birmans que nous croisons parlent très peu anglais. Vers l’heure de midi, nous nous dirigeons vers le seul magasin du village que nous traversons. Nous tentons d’expliquer que nous souhaitons manger quelque chose de consistant (autre que des cacahouètes, des chips et des boissons fraiches). Après quelques secondes d’hésitation, la vendeuse nous fait signe de passer dans l’arrière-boutique. Nous rejoignons trois femmes birmanes passionnées par un feuilleton birman visiblement romantique. Dix minutes plus tard, la table qui nous fait face est pleine de petits plats. La vendeuse sort alors un vieux manuel d’anglais, et nous pointe certaines phrases, pour que nous puissions communiquer. Ces extraits, visiblement sortis de leur contexte, provoquent l’hilarité générale.

Le retour à la guesthouse se fait en stop (de camion). Nous y sommes désormais abonnés!

Images liées:

Mandalay – retour à la ville pour mieux s’en éloigner

Après Bagan, nous décidons de continuer notre route vers le Nord, et rejoindre la seconde ville la plus importante de Birmanie: Mandalay.

Nous arrivons sur place en début d’après-midi, et déposons nos sacs dans l’hôtel le plus cher de notre parcours (jusqu’à présent): 20 dollars la nuit. Pour ce prix là, vous imaginez un palace… Et bien pas du tout. C’est le prix de la ville, pour une chambre au quatrième étage (sans ascenseur) d’une maison sans charme, composée d’un lit dont le sommier est une simple planche de bois sur laquelle repose une matelas de 5 cm d’épaisseur, d’une table minuscule et d’une chaise en plastique de jardin. Bienvenue à Mandalay!

Nous partons immédiatement à la découverte de la ville à pied, et visitons les ateliers des fabricants de feuilles d’or (dont sont ornés les représentation de Bouddha dans les temples). Nous avons l’impression d’avoir remonté les couloirs du temps en découvrant ces hommes, torse nu, battant l’or durant près de 6h, à l’aide d’un maillet.

Dans cet atelier, nous rencontrons un couple de français (comme il y en a beaucoup en Birmanie, qui est apparemment devenue une destination « à la mode »). L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, plaisante, en nous indiquant que le prix de leur voyage pour 10 jours équivaut à notre budget pour 1 an. Nous réalisons, une fois de plus, que nous voyageons vraiment très légers, et que nous ne sommes pas de « bons » touristes (nous n’achèterons pas de feuilles d’or en souvenir, ni aucune autre babiole qui nous est proposée).

Pour rester dans le thème des feuilles d’or, nous nous mettons en route pour la Paya Mahamuni. La statue de Bouddha, pièce maîtresse de la pagode, a une allure boursoufflée en raison du nombre considérable de feuilles d’or qui ont été appliquées sur l’œuvre originelle. Julien a pu l’admirer pleinement, alors que je devais rester en retrait: la présence des femmes n’était pas tolérée dans la zone avoisinant le Bouddha.

En chemin, nous sommes interpelés par un homme qui nous propose de se joindre à leur fête religieuse, en partageant leur repas. Mon estomac luttant encore pour digérer le dîner, nous déclinons poliment l’invitation. Il est cependant amusant d’assister à de telles démonstrations de générosité, de la part de personnes qui ont nécessairement moins de moyens que nous, « cheap tourists ».

Nous faisons également une halte chez les frères « Moustache » (qui n’a rien à voir avec le dancing club de la place Sainte Catherine, pour les amateurs de rock). Opposants politiques, ils sont les acteurs d’une pièce de théâtre destinée uniquement aux touristes. Le prix du billet nous freine cependant, tandis que les échos négatifs que nous avons du spectacle confirment notre décision de passer notre chemin. Ils surferaient sur la vague de l’opposition, tout en étant parfaitement rentrés dans le (et en profitant même du) système et du régime en place. Leur spectacle n’aurait plus rien de revendicateur.

C’est alors que Julien a une idée de génie: alors que nous marchons depuis près de 4h, il souhaite aller visiter un dernier monument. Dans le noir total, mais armés de notre lampe frontale, nous nous mettons en route pour Kyaung Shwe In Bin, un monastère en teck. Bien entendu, vu l’heure, nous trouvons portes closes. Un voisin birman nous propose gentiment de monter sur le toit de sa maison dont il a, parait-il, une vue imprenable sur le monastère. C’est sans doute vrai… de jour. Une fois sur le toit, nous constatons en effet que le monastère n’est pas éclairé, et que devant nous s’étend une zone noire dans laquelle nous ne distinguons rien.

Les efforts de la journée ne seront pas récompensés par un souper exceptionnel: nous n’avons plus que 1,5 dollars en poche. Julien se contente de nouilles sautées, alors que je m’attaque à mon assiette de riz blanc, agrémentée de quelques bouts de melon.

Le lendemain, le réveil sonne à 4h30. Nous enfourchons nos vélos direction le plus grand pont en teck du monde. La lumière du lever du jour le présente sous son meilleur profil. Julien canarde les passants avec son appareil photo… et le résultat est à la hauteur du travail fourni !



Avant de prendre la route, nous faisons un dernier tour dans Mandalay.

La ville est bouillonante, bruyante, et plutôt hostile. Rien que sur une heure de temps, nous assistons à un accident entre deux scooters : un homme se retrouve à terre et l’autre poursuit sa route sans se retourner. Rassurez-vous, l’homme s’est relevé un peu penaud et a repris son chemin avec un rétroviseur de moins.
Nous sommes heureux de monter à bord du pick-up qui nous emmène vers Pyin Oo Lwin. Le trajet s’annonce folklorique: nous sommes une quinzaine à nous imbriquer comme un puzzle à l’arrière du pick-up, chargé en partie de marchandises diverses. En route pour l’est!

Images liées:

Bagan – La cité aux mille temples

Bagan est incontournable en Birmanie. C’est une évidence à la lecture des guides touristiques, que vous ne manquerez pas de confirmer après avoir fait étape dans la cité aux mille temples.

Transports

Il est possible de rejoindre Bagan depuis toutes les villes importantes birmanes, par tous les moyens de transport possibles et imaginables (bus, train, avion…). L’attention des amateurs de bus est attirée sur deux choses: le temps réel des trajets est souvent surévalué par les sociétés de bus (en prenant un bus « de nuit », il est fort probable que vous arriviez à destination à 3h du matin plutôt qu’à 5 ou 6h), et la gare des bus à Bagan se situe à environ 10 km du centre ville. Il vous faudra donc prendre un second moyen de transport pour rejoindre votre guesthouse. En vous éloignant un peu de la gare des bus, il est possible de trouver des transports locaux dont le prix défie toute concurrence.

Bus vers Kalaw : 11.000 Kyats ; pick-up à votre hotel inclus
Bus vers Mandalay : 18.000 Kyats

Dans Bagan, le plus simple est de se déplacer à vélo (environ 1500 Kyats par jour). Il existe également des curieux e-bike (4000 à 6000 Kyats par jour), dont la vitesse est toutefois limitée à 20 km/h. Nous n’y voyons donc pas véritablement l’intérêt, si ce n’est pour reposer vos jambes fatiguées.

Taxe d’entrée

Depuis janvier 2015, l’entrée sur le site de Bagan est soumise à un droit d’entrée de 20 dollars ou 21.000 Kyats (rien que ça!), qui vous sera réclamé aux différents check-points disposés sur les routes (terrestres, fluviales ou aériennes) menant à Bagan. Le ticket qui vous sera délivré est valable pour 5 jours.

Hébergement

Bagan étant une destination prisée, elle offre de nombreuses possibilités de logement, pour tous les budgets. La plupart d’entre eux se situent à Nuang U, à 10 minutes à vélo du vieux Bagan.
Nous avons opté pour la Penn Cherry guesthouse (14 dollars la chambre double, salle de bain partagée et sans petit déjeuner). C’est le bon plan budget du coin. Les chambres sont propres, le personnel est très aimable, et il est possible d’y louer des vélos. Aux alentours, il y a plusieurs restaurants locaux où l’on mange bien pour 1000 à 1500 Kyats. Pour les adeptes du petit-déjeuner sucré, les mêmes restaurants proposent des « Banana Pancakes » et des « Fried Bread with Egg » (pain perdu) pour 400 à 600 Kyats.

Curiosités

Les temples se noient dans les différentes plaines de Bagan. Nous pensons que certains d’entre eux méritent une visite spécifique (Ananda, Patho Sulamani, Paya Shwezigon), alors que la plupart des autres contribuent à l’ambiance générale. Il est plaisant de se perdre à vélo au milieu des plaines, où vous serez entourés à 360° de temples. Il n’est pas rare d’y rencontrer des troupeaux de chèvres ou de vaches, ce qui contribue au charme de l’ensemble. Certains temples peuvent en outre être escaladés, ce qui permet d’avoir une vue globale d’autant plus impressionnante.

Les levers et couchers de soleil sont incontournables à Bagan. Si vous parvenez à être réveillés pour 5h, vous serez récompensés non seulement par le lever du soleil, mais également par l’envol des fameuses montgolfières de Bagan (vers 6h – 6h30).

Les temples connus pour leur bon emplacement pour commencer ou terminer la journée sont Paya Shwesandaw, Paya Pyathada, Buledi. Ils sont cependant couverts de touristes à l’approche du lever ou coucher du soleil. Nous vous encourageons donc à trouver votre propre spot (ils ne manquent pas).
Dernier conseil: équipez-vous de votre lampe de poche durant la journée: vous pourrez ainsi admirer les peintures ornant l’intérieur des temples (notamment Patho Abeyadana, Nagayon, Upali Thein : notre coup de cœur).

Images liées: